lundi 5 juillet 2010


Sur la côte d'Abraham 
Québec 2009

Photo: L.Langlois





Mardi, 24 octobre 2006
Panorama



The Paper's Shop, à cause de l'écume, de Lepage, et du paysage. Et p-ê pour UN éventuel lecteur.. ;-)

(à noter que les liens peuvent parfois être dissolus ou modifiés...)


 
Mercredi, 25 octobre 2006
9 heures sur scène


Après Les Sept Branches de la Rivière Ota et La Trilogie des Dragons, les 9 heures de Lipsynch, une autre expérience " à la Lepage ". Quand les dates de représentations seront officiellement connues, il est certain que ce sera noté dans mon agenda culturel. On ne peut faire autrement que de se sentir à nouveau convié au happening théâtral de l'un des plus grands metteurs en scène au monde. Dernièrement, j'ai eu le bonheur d'assister à la pièce Les Grenouilles et les Parapluies, chez Premier Acte, une création collective mise en scène par Hanna Abd El Nour, une pièce tout ce qu'il y a de plus révolutionnaire, une pièce interactive, une pièce à laquelle j'ai aussitôt jumelé le génie du gars de Québec à celui du Liban. Après la pièce, j'ai pris le temps de faire connaissance avec le metteur en scène, un être fort intelligent, discret, ainsi qu'avec l'une de ses assistantes, de même que l'ensemble des comédiens, des gens tout à fait lucides et intègres, des hommes et des femmes de bonne volonté qui construisent un théâtre nouveau sur des tréteaux ancestraux. Le Théâtre donne à l'Homme de quoi le nourrir, et en ce soir du 28 septembre 2006, nous avons reçu, de la part des comédiens, un bonbon...et une pomme. De plus, on avait offert à chacun de nous, spectateurs envoûtés, un parapluie, pour se protéger, au cas où, au début de la pluie imaginaire, puis plus tard, de celle plus " réelle ". On nous avait également offert un condom, en même temps que le bonbon, pour se protéger...éventuellement...d'un(e) quelconque ennemi (e) ;-) Oui, le Théâtre donne à l'Homme de quoi être bien nourri et protégé, et en ce soir du 28 septembre 2006, je le fus de toutes parts. Le Théâtre, comme arme blanche, pour ces temps pré-révolutionnaires.
 
 
Mardi, 31 octobre 2006
Cruelles incognita



Cruelles incognita: l'une de mes plus belles découvertes de blogue. Avoir à lire des mots qu'on dirait sortis tout droit d'une abysse...sans avoir à les sectionner, seulement les admirer, les cajoler, les enjôler, les ruminer. Inconnues cruelles de l'elquidam.

L.L.



Vendredi, 06 octobre 2006
Hôpital, fenêtre, au revoir


Je suis sortie
11 heures moins quart
Du bar, discret
Tam tam jam slam sur la langue

Je me suis ouvert ce vin trop cher
Donné à quelque vernissage
Que je gardais sous l’évier

J’ai pensé à cet homme
Mystique, pas trop, comme je m’en fous
Qui m’a dit avoir rêvé de moi
Mystique, pas trop, comme je m’en fous
Avant même de m’avoir vu
Que je ne connais pas trop
Une fois seulement
Il y a deux semaines
Artiste vidéo
Je crois
Qui m’a dit en me regardant derrière
Lunettes 1980

HOPITAL
FENETRE
AU REVOIR


Rêvé comme on rêve
De moi à Québec
Il a dit devoir me dire cela
Je lui ai demandé ce que je devais en faire
Il m’a dit que c’est because son rêve
Il m’a embrassé sur les joues
Mystique, pas trop, comme je m’en fous
Fait tes rêves et tes vidéos
Je vais garder ma sculpture en verre double
avec un morceau de tôle rouillée
Cossin poétique et gamick organique
On va faire le singe aveugle
On va faire le canari retourné comme une crêpe
On va faire comme si
Je suis trop fatiguée pour te draguer

Regina qui n’écrit plus
Toi qui es parti
Et cette putain de téléphone
Stay alone
Comme un chien malade
Stay alone
Un peu perdue
Un peu échevelée
Un peu moche
Je ne sens rien
C’est délicieux

Aimerais plus de vide dehors
Tout autour de soi des dentelles
Je n’ai rien vu
Quand ils sont venus
Avec des couteaux dans les yeux
Pour te salir
Je n’ai rien senti quand la sono
a dérapé
Et que le poète aussi

Dans quel monde je vis ?
On ne peut pas t’aimer
Sans ï
On ne pas te désirer sans ouvrir les yeux sur le cadran
On ne peut t’attendre en espérant que tu ne tournes jamais le coin
On ne pas t’écouter avec silence
On ne peut pas avec toi

Cela ne veut plus rien dire
Si t’écris pas
Régina

Je ferme les yeux
Et je m’aspire
Et j’espère juste
Que tu ne mourras pas en tournant le coin.


Cruelles Incognita


 
 
The Lazy Lair



On comprend le monde quand il nous surprend,
les coyotes et les tourterelles
ne font pas AUTREMENT.

José Acquelin
Mexiquatrains


Feeling so crazy today
about this Time again
Feeling so lazy my friend,
touched by your NO easy way

Keeping your smiling face away,
far from this another bloomy day,
from this hazy Fairy, so sad Lady;
It was just another tale of sorry
about us and that same old story...

***

Writing is all I got to do for you, now,
but anyway, how you like often say,
TIME maybe will do THE REST...

So, I hope you'll remember,
for the Worst and for the Best,
this untold story...
born in the West,

+++ +++ +++ +++++ +++ ++++++


+++ +++ +++++ ++++ ++



Until the End, young/older man,
these words, today, just for you;
And along from my lonely hands:
this love for us, and some of them,
under of their brand new je t'aime...

Before another grey week-end,
I am please to meet you again...

Tonight, I'm looking through your windows,
and I notice that you kept only one curtain closed...



++++


Don't you know, dear uneasy unruly,
that I came here for you one day
just to sell you an old Today...

Today, with his younger smile behind the mountains,
Today, with his lost and found, anxious and fearless;
Today, nervous, like the too long river full of pains,
Today, unchanged, along your look full of kindness



++++


Here and there, like a little smack,
or a blunt breeze came from jack:
the tender lips of our sad nowhere...

Like every day cares, I came at you,
with a new bunch of older flowers,
instead the words made of fade colours
I'm happy to be here...looking blank...
with or without you... like a U-2 sang...



++++

Your words, always floating around my hairs,
from the Heat of the Comfort of your Lazy Lair;
Far away from all these other false repairs,
I'm still standing here, avec ta belle âme chérie...

Since the day that I met you, my friend,
words are just that I have to do for you;
All I have to do... just all I have to do...

From the bottom of your heartfelt heart,
from the bottom of another, broken and apart



++++


To light up all my suffering soul sister flames,
blow out the darker side of your hall of fames...

I give up for the Good and the Bad Times...
outside and beside the winter's wall of mind...

Above the wrong side of the Bed's New Bride,
the Last Man will lay down his heartache hide,
and die above the skin of an untouchable hand...

With all of my love,

L.



Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.
Celui qui vient chez moi me fait honneur, celui qui ne vient pas se fait plaisir.
Le noir est une couleur en soi, qui résume et consume toutes les autres.

Henri Matisse








Vendredi, 3 novembre 2006
À cause de Moran...hier soir

Pour Mistral/Moran,
NIN et Cash,
l'Écume des blogues,
Madrot Vincent...et toi et lui.
Et vous.


Hier soir, à l'Intendant, sur la rue des Vaisseaux-du-Roi à Québec, en face de la Gare du Palais, y'avait Moran et son guitariste Christian; ils jouaient pour nous dans ce que l'on pense être la plus petite salle de spectacle de la Ville...Comme introduction, Moran a interprété HURT, de Nine Inch Nails, superbe chanson qu'a repris quelques temps avant sa mort nul autre que Johnny Cash. Regardez et écoutez (j'ai mis les liens plus bas). Et ce matin, en allant écumer quelques blogues, je suis tombée sur celui de Vincent Madrot, qui, curieusement, avait mis, à la suite d'un fort beau texte, la vidéo de la version de Trent Reznor. Est-ce qu'on peut appeler ça une coïncidence ? Peut-être...sans doute...je ne sais pas. Ce que je sais par contre, c'est que tout ce monde-là avait à faire avec nous hier soir à l'Intendant. En écoutant chanter Moran, je pense qu'ils étaient tous là, au milieu de la petite place chaleureuse...Il va s'en dire des choses, et il va s'en écrire aussi...Oui, il va s'en dire des choses, après avoir vu et entendu, et on ne sait pas où tous ces mots peuvent nous mener...Merci à toi, d'être venu à notre rencontre, elle était attendue...


***


Tout est calme. J'ai marché le long de la rivière Beauport ce matin dans ce temps de novembre, avec un peu de vent et un peu de soleil. J'ai respiré...Maintenant j'écris en pensant à toi, à lui, à d'autres, à ceux qui ne sont pas venus au rendez-vous; mais je ne suis pas triste, au contraire, je suis plutôt enjouée à l'idée d'avoir à raconter l'Auteur, le Compositeur et l'Interprète à tous ces gens qui ne le connaissent pas encore....Je pense surtout à la fin de ce spectacle qui se termine avec les mots magnifiques d'un autre Christian, celui-là même qui un beau jour est débarqué chez moi avec ses mots de papier-mâché, avec sa verve aux grands V et avec son amitié " à développer "...Lui, qui m'a amenée à découvrir à travers ses propres amitiés l'envers affamé de nos Jeunes Romanciers...Il était là, et je le sais...puisque à midi tapant, en ce vendredi jubilaire, je lui écris.... puisque c'est aussi son anniversaire...







Vincent Madrot a dit:

À travers les océans, les esprits se rencontrent, vives émotions partagées, mots compris sans mots dits. Plaisir de croiser ton chemin, et de partager cet instant de musique, minutes d'éternité.

Les Restes a dit:

À travers les océans
le Fleuve de fonte qui remonte;
là où les esprits se rencontrent
la Toile qui nous les retouche;
Vives émotions partagées,
nos frais émois à conserver;
Mots compris sans mots dits,
mot à mot d'aucun interdit;
Plaisir de croiser ton chemin,
envie d'y planter un lendemain
et de partager cet instant de musique
pour bercer les mots nouveaux-nés...

minutes d'éternité
instant de lucidité...



Mardi, 7 novembre 2006
Des chiffres et des lettres

Citation:


Tout, dans la vie, est question de lettres et de chiffres, de mathématique et de littérature. Tout se divise et s’associe, autour de nos mots, et du décompte de nos chiffres. Par l’image ou par l’écrit, par le calcul ou le ressentit. Il y a: les quatre âges, de l’enfant à l’adolescent puis l’adulte et l’ancien; les quatre larmes, du souvenir au regret et du deuil au rêve; les quatre illusions, du rêve-cauchemar à l’espoir-désespoir et de l’amour-désamour à l’amitié-amitié; et enfin les quatre lumières, l’eau et la terre tout comme l’air et le feu. Quatre centres pour seize pôles, les facettes de l’existence. En mots comme en chiffres, en lettres comme en images… Les sens aux aguets…

Vincent Madrot


Vincent Madrot a dit:

Étonnante sensation que de se lire chez un "inconnu", citation de ses mots, de son esprit transmué en celui d'un autre l'espace d'un souffle cybernétique. Comme une complicité latente et muette, discrète mais démontrée sans démonstration. et cette forme de fierté aussi, pas d'orgueil, non, de fierté. Savoir que ce que l'on fait a un impact sur ce que les autres font, interaction, réciprocité. l'envie de continuer, persévérer, intensifier l'identité stylistique pour asseoir cette interdépendance entre inconnus qui se connaissent, en fait ! merci...

Les Restes a dit:

Par le souffle cybernétique des mots immolés du feu discret de la complicité, être entré dans l'espace virtuel d'un imparfait inconnu. Les mots muets, ceux qui résistent au froid et à la chaleur, ceux qui persévèrent dans l'intensité du labeur, ceux qui prolongent l'envie de ne pas mourir d'un trop long hiver, ceux qu'on n'expose pas sans d'abord les avoir embaumés du flair magique de l'auteur...Merci à l'Étranger, celui qui me reconnaît, celui qui me fait. 
 
 
Déficit
Tout est possible


La S.F. : seule issue possible pour extérioriser ses angoisses intérieures.


C'est ce que PKD a fait en écrivant ses romans et nouvelles, et c'est ce que ses lecteurs font, ou feront, en le lisant, ou en le relisant. Dans la S.F. il y a beaucoup plus de réalité que de fiction, mais la fiction, en réalité, c'est comme la lutte: c'est " arrangé " ;-) Oui, de la réalité arrangée, comme dans Catéchèse...Comme une science ancienne dont on aime encore à en découvrir les Capsules Cachées de la Nouveauté, Catéchèse se lit un peu de cette manière, c'est-à-dire en découvrant dans la Réalité déformée du Premier Rêve de l'Auteur son tout Dernier Cauchemar, celui dans lequel, je le pense personnellement, il aime bien aussi nous y retrouvé...On lui posera peut-être la Question un jour...
 
Dans la S.F. il y a probablement plus de réalité que dans la Réalité elle-même; tellement que cette réalité peut pratiquement se palper sur le papier. Tout est réellement vrai dans ce faux, même l'Odeur d'auto-fiction du Passé récent qui sent toujours comme avant; l'Odeur de la sueur des mains du Lecteur qui tient son livre entre SES mains, celui-là qui ne le sait peut-être pas lui-même, puisque l'Auteur ne le sait même pas lui-même....et parce qu'ils ne le sauront jamais eux-mêmes, ils en referont peut-être un autre, un tout autre, aussi " renversant " que celui-là peut l'avoir été...Mais quand j'y songe, cette FIN, on n'avait pas vraiment à la comprendre...avant d'en avoir lu les tous derniers mots, ceux de SA Toute Fin. L'Auteur a su comment (p) réserver la surprise à son Lecteur, qui lui sait comment y répondre en le remerciant pour son geste " délicat", celui d'avoir fait disparaître définitivement Sue Ironblood dans le Miroir du Marécage.

Louise Langlois
28 octobre 2006
Voir.ca


***




Trente jetons. Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire avec trente jetons ? C'est l'Auteur lui-même qui m'a posé cette question après qu'il ait lu le commentaire de sa Lectrice. Trente jetons, oui, pour quoi faire ? Les jouer à d'autres " gamblers " du Voir.ca pour un ticket, un CD, ou encore un spectacle qu'on n'aurait même pas voulu payé de toute manière..Les re:jetons, où les rejette-t-on ? Peut-être dans la fontaine de Trévi, en Italie, là où il est de coutume d'y jeter une pièce de monnaie, en lui tournant le dos, avant de quitter Rome. Mais parce que l'Italie n'est pas encore déménagée par ici, les jetons seront rejetés dans les plumes-fontaines, là où les mots flottent sur l'encre...Voilà ce que j'en ferai de ces 30 jetons-là.


***


Le temps aura très vite passé là où beaucoup d'eau y avait coulé...On aura bu, on aura lu, on aura vu, et puis revu....Près du même zinc qu'il y a une petite éternité, les mots perdus, ceux qu'on avait laissé traîner. On aura même presque pas parlé de ce livre pour lequel on était venus s'attabler. Ce livre qui raconte plus ou moins une histoire que tout le reste voudra taire...De ces heures volées au Temps qui passe beaucoup trop vite, mon cœur, celui qui essuie encore un déficit. Déficit: (lat. déficit, il manque). Il manque...Le roman fût achevé, et la boucle bouclée.


Les bras s'allongèrent, les cœurs s'enlacèrent.
Les bars s'irriguèrent des yeux, de rivières...
L’au revoir fût amorti par les mots ensevelis.
Nos mots qui se multiplient dans les regards qui les fuient.
Une fois de plus, de toi, je me serai...esquivée;
Une fois de plus, en lui, je rêvais de Dostoievsky...

La nuit aura blanchi le jour qui la rétrécit...
 
 
Cruelles incognita (II) 
les réponses 

Absolu/Beauté/Clair/Obscur/Défoncé/Énergisant/Franc/Gai/Houleux/Imagé/Jaune/K.O/Lustré/Mousseux/Noirci/Opium/(Parenthèses)/Quoi!/Restez.../Tentant/U-Main/Voix/WW3/XOXOX/You/Zen/

Cruelles incognita a dit:

absolument merci

elquidam a dit:

message coupé: Juxtaposé/Kaléïdoscopé/Louvoyant/Main-Misé/No-Way/Opposé...On pourrait recommencer entre A à B.


C.I. a dit:

Bien recommencer / poétique /Entre A et B /B.A Kaleidoscopé / nous plaise/Entre quidam / Toujours étrangers/ Tentant / bien sûr / oui/Et si / comme si ? / .... / *((Pourquoi / ? / & 

elquidam a dit:

Comme Si et Pourquoi s'incognitisent des elles, Tout et Rien, des îles eaux anges s'elquidamisent au bord des ailes/se recouchent dans le superfiCiel des mots sans fonds de poubelles/quand Tout et Rien ne finissent plus rien, les faire se taire, chuter, puis les recommencer...le lendemain...

C.I. a dit:

Comment poursuivre la lie des eaux aux anges;
Les mots sans fonds de poubelles /merci / esquisse exquis / imagé et beauté
glorieuse et fine ailes de mots mouches /papillonent sans elles / autour de ce blog /commentaires / intriguant / mystère et étrange étrangeté / tendre poignant / recommencer /demain / taire chuter = magique

elquidam a dit:

Allez à la fenêtre et dites-moi au revoir, vous verrez peut-être apparaître...votre miroir...

C.I. a dit:

À ma fenêtre, je vais
J'observe le noir des trottoirs
Et les quidams qui passent
Sans jamais savoir
À quel miroir dois-je m'adresser
Le seul reflet: un vertical jaune néon
Sur l'asphalte béton brisé
Nous serions-nous déjà rencontré ?

elquidam a dit: 

Dans le barrage de nos mots dilués,
au beau milieu de leurs eaux moirées.

C.I. a dit:

Eaux sombres moirées
Diluées d'échos chiffrés
Se résoudre aux au revoir
Et à la théorie des miroirs
Étrange, étranger /Outsider lumière

elquidam a dit:

Interpellé à boulANGEr
les mots du Pétrifié,
comme Tout et Rien:
Outsidé à l'ÉtrANGEr//
Potentiel des Gibiers:
Eau de leur sang oviné,
gelée noire du Sang exécuté/
Cornes et vessies rapiécées,
reins et nerfs d'acier/
Issues de la Bête abattue
tout au long de l'année:
la peau de ses mots
tendrement dépecée/
Issues des mots supprimés:
la peau de ses eaux moirées
au cœur du Grand Cerf Vidé//

C.I. a dit:

Fente paisible / irrépressible /Du jaune cervidé /
De la bête atteinte /étrANGE /nimal / métaphysique /
Ne reste que les os à lécher / entre les côtes
nocturnes / de la bête atteinte au foi / mots
dépecés / analyser / calculé / chasse et
mathématique

Les Restes a dit:

On va toujours faire COMME SI...ou comme ça...
à cause des i tréma...

C.I. a dit:

i-i-i trema et etc. Faire comme si :::: comme ça
Pourquoi pas ? Je propose des M et des Z
Des R exponentielles et L rimes




Lundi, 13 novembre 2006
Le show des Chick' N Swell, c'est pas du chiqué !!

 
Jeudi 9 novembre 2006
Théâtre Saint-Denis # 2
Première des Chick'N Swell

Même si le temps était pluvieux à Montréal jeudi soir dernier, l'atmosphère, elle, au Saint-Denis # 2, était plutôt jeune...Dans le hall d'entrée, avec leur belle grosse présence peluchée: des fans-mascottes qui, comme comme le feraient plus tard les trois Chick'N Swell coloraient déjà le " ciel noir étoilé " de cette soirée...

Leur vrai premier show, celui que l'on dégusterait un peu comme la poitrine dorée ou la cuisse bronzée d'un bon poulet rôti, celui qu'on nous sert habituellement en fin de soirée quand le " party chinois " est fini ;-) ...Depuis la rangée E, à l'extrême-droite, je ne verrais probablement pas TOUT comme il faut, mais je jetterai sûrement quelques coups d’œil rapides vers la coulisse, celle de ces " quelques instants plus tôt ". Marinés juste à point, les Poulets de Victo pouvaient donc entrer en scène devant leur public déjà conquis d'avance...


Quand ils apparurent, dans leurs beaux T-shirt Rouge, Jaune et Bleu, on savait déjà à quel point on se ferait chauffer la couenne par l'Énergie nouvelle, celle que les CHIKs couvaient sous Elle. Parce qu'on ne pouvait imaginer meilleur scénario de film, cette comédie de situations plus loufoques les unes que les autres allait nous permettre d'assister à quelque chose d'assez unique, hilarante perspective de rires....démocratiques... ;-)
 
Sur l'écran magique, un ciel avec nuages, mais sans parachute, et sur les planches tectoniques, le brio brillant des trois complices: Ghislain, Daniel et Francis. Avec leurs armures de chiffons et leurs épées de carton, ces jeunes chevaliers polis sont à l'humour " sans budget " ce que Don Quichotte fût pour ses moulins: des artistes qui savent comment battre la mesure...à plates coutures, ou comme un vieux tapis...Et plus rien maintenant ne semble être insoumis à leur épreuve, car en ayant toutes les toutes les preuves en main, plus aucune espèce de doute sur la façon dont ils s'ingénient pour nous faire croire que les Apôtres sont vraiment LÀ, sur la Cène, devant nous, spectateurs éblouis, entrain de se battre avec l'illusion imparfaite du plusse-que-parfait...


Les Chick'N Swell de Victoriaville, des gars vraiment...dans le vent !!! sauf qu'ils sont juste trois ;-) Ajustés au quart-de tour, à l'emporte-pièce, ce " tri-man show ", comme un feu roulant de blagues en rut, comme un gisement de coke en stock, comme trois boules de cristal meth, comme une Bande destinée à fabriquer des images " téléportées " en sons 3-D. Les Chick'N Swell, bons bardés par la juste folie, qui tapissent avec les mots bruts du dictionnaire le décor imaginaire de leurs textes d'humoreux...


Jeudi soir dernier, 9 novembre 2006, une chair de poulets recouvrait la peau de nos cervelles, l'humour était à l'honneur, car il fût donné par des hommes donneurs, des hommes qui ont du bon sang !!! Dans ce banquet de blagues " à porc ", on peut dire que ce fût tout un tabac, surtout quand on apercevait du backstage la belle grosse tête de lard " fumé" qui nous runningagGROINGnisait le show de leurs coulisses en sueurs...

Et comme le chant, la danse et la musique tombaient toujours " pile "...en pleine farce, on a pu enfin voir, pour la première fois, de quoi ça avait l'air des poules qui ont des dents...rien de moins...




Photo: Radio-Canada


On m'avait prévenue quelques semaines auparavant, que je pourrais inévitablement tomber amoureuse de ce spectacle-là, eh bien sachez chers lecteurs-fans, qu'on ne s'était nullement trompés au sujet des Chick'N Swell...et de l'envergure de leur zèle !!! Depuis leur chaleureux Poulailler, paradis pour coqs-en-pâte, on a pu marcher sur l'eau, allumer un feu de chat son et lumière, et prier sur la terre comme au ciel...rien de moins...Bien avant qu'ils n'aient chanté 3 fois, j'étais déjà tombée, et depuis jeudi dernier, à cause de ce Grand Rire Bleu-Jaune et Rouge, mon cœur un peu cross-side n'en finit plus de loucher comme un coq-l’œil...Comme ils chantent, Si la vie est belle au Paradis, elle l'était ENCORE plusse ce soir, au Saint-Denis...merci pour l'excellente soirée...et à bientôt, à Montréal, Québec ou...Victo !!!

Louise L.
Québec, 13 novembre 2006

P.S.: Merci à mon gentil petit frère Martin de m'avoir invitée à ce super spectacle.


 
Mardi, 14 novembre 2006
La Faute à Fante


 
Pour écrire, il faut aimer, et pour aimer il faut comprendre.

John Fante


***




Elle m'a passé le bras autour du cou. Elle m'a tiré la tête et m'a enfoncé ses dents dans la lèvre inférieure. Je me suis débattu pour me dégager parce que ça faisait mal. Elle est restée à me regarder regagner l'hôtel, tout sourire, un bras passé par-dessus le dossier du siège. J'ai sorti mon mouchoir pour m'essuyer les lèvres. Le mouchoir avait du sang dessus. J'ai suivi la grisaille du couloir, jusqu'à ma chambre. A peine j'ai fermé la porte que tout le désir qui m'avait fait défaut juste un moment auparavant s'est emparé de moi. Il me cognait le crâne et m'élançait dans les doigts. Je me suis jeté sur le lit et j'ai déchiré l'oreiller avec mes mains.

John Fante
Demande à la poussière


***


Il ne pouvait s’imaginer que ça se termine ainsi, surtout en ce soir d’anniversaire. Il y eut encore quelques cris et larmes, quelques mots d’excessifs, puis un léger silence, pour qu’il finisse enfin par lui ouvrir la portière. Il s’embrassèrent comme seuls s’embrassent les amants quand ils se retrouvent après l’une de ces nombreuses querelles; leurs lèvres en saignèrent. Puis ils sortirent de la voiture comme si rien ne s’était passé; ses pieds étaient entrain de bleuir. Il pleurait, elle reniflait. Ils remontèrent en ascenseur se réfugier dans la chaleur sèche du quinzième étage. Ils remirent la musique qu’ils aimaient, puis tracèrent et respirèrent quelques lignes droites, comme pour tout effacer.

Claude E. LaRousse


***


Elle arrive à la Tour et laisse tomber son vélo sur le parterre. L'édifice est noir, immense, sans âme. Elle entre. Le gardien de sécurité dort ou est figé devant ses écrans éteints. Elle ouvre une porte rouge à sa droite et grimpe l'escalier de secours. Une génératrice doit fonctionner car des feux projetant une lumière écarlate et diffuse sont allumés à chaque palier. Elle se remémore le tableau. Quinzième étage. Elle commence à s'essouffler après en avoir monté huit et ralentit. Au dixième étage, sa migraine devient plus forte. Elle serre les dents et essuie une larme.

Patrick Brisebois
Catéchèse


***


Je ne vois plus tellement la différence entre eux et moi, entre toi et lui, entre toi et moi. Je pense que l'auteur aurait eu intérêt à surveiller un peu mieux ses satellites, son radar et les scanners...On se demande toujours un peu pourquoi nous sommes tombés plus précisément sur un auteur plutôt qu'un autre, et si ça n'avait pas été de celui-là, peut-être que ça aurait pu être toi...Toi, que je ne connais pas encore vraiment, toi qui un soir m'honoreras de tes mots nouveaux; toi qui me les feras comme celui qui me les a encore faits ce matin; toi qui me les offriras sur un " plateau " royal, toujours comme un cadeau idéal; toi que je ne remercierai jamais assez pour tout ce que tu auras fait depuis, c'est-à-dire écrire tes mots pour me les dire, écrire tout court pour me les offrir...


***


Merci au jeune Libraire qui, le 6 novembre dernier, en même temps que toi, m'en a offert quelques uns au nom d'un plus vieux que toi, un auteur que je ne connaissais pas encore vraiment, un parmi tant d'autres, mais surtout merci à toi, mon non moins jeune Auteur, celui qui en plein froid un soir de janvier, a rouvert les restes de ma Voix avec l'un de ses scalpels de soie, m'important ainsi tout le reste de lui depuis son Charlevoix enseveli...


Voilà pourquoi l'on tombe un jour au-devant des mots hors-la-loi.. Et comme tous ceux-là qui l'ont lu bien avant moi, Fante, pour toi, Brisebois, et tous les christians, roys de vaisseaux sans îles, ainsi que pour celui qui en récitait les plus beaux Vers à Soi, celui qui me les a enchantés il n'y a pas tellement longtemps, de l'intérieur chaleureux des murs de pierre de l'Intendant...Tous ces mots que le Temps aura transporté à même les mots de ceux qui ce soir-là n'y étaient pas, parce que Linda était surgelée sur le pont, et qu'elle attendait le Roi...

Cruelles incognita a dit:

LLL / RRRR Je me dis:
Laisse toi prendre par le NOISE
Qui s'agite et fuit;
Bourdonnement du RRR RRR réelle ? llll criminel ?
Il en suffit de peu;
pour ah ! Si
Un mot cruel / glissé / avant l'aube



 
Jeudi, 16 novembre 2006
Poussière en demande


Cantaloup: fém.: cantalouve...


Quand ta Louve s'ennuie
seule dans le jeudi gris,
elle rêve encore à ceci...
elle rêve encore qu'elle t'écrit.


Los Angeles, donne-toi un peu à moi ! Los Angeles, viens à moi comme je suis venu à toi, les pieds sur tes rues, ma jolie ville je t'ai tant aimée, triste fleur dans le sable, ma jolie ville.


John Fante
Demande à la poussière (p.15)





Mai 1979...
Départ pour L.A.
Départ pour L. et...
Départ pour Dan & D.
Souper lourd chez les Mexicanos.
Dîner léger chez Leo's.
Caprice Classic: louer une auto.
Le long de la Côte,voir l'Océan
et son Eau,

Collier de plumes
corail aux flancs...
Champagne allure.
Corps en brûlures.

Mickey Disney/Roller Coaster.
Me & Bobby Mc Gee,
1 souvenir à l'heure.
Beaux gars/Belles filles.
Plages qui en fourmillent.
Beaux gars/Belle filles
qui sentent la vanille.
Chaudes bouchées
Pizza/Discos.
Froides beautés
Donna/Gino.
Danser, rire.
Boire et sauter...

Les Pas Mariés juste à côté:
20 ans d'été, 20 ans passés...
Arturo en Fante
Camilla à Laguna,
Toi, en Bandini,
émoi à François...

Los Angeles, Kent ill hotel,
Los Angeles au Centre Vil.
Peur des coquerelles
peur d'une ville,
peur d'une paire d'elles
inconnues et SI cruelles...

Les putes et les quidams,
les longues jupes de ces dames...
Les ruts et les god dawn,
les courtes queues
des bonnes âmes...

Main streets/même beat
Main steam/same cheeks
Hollywood et Beverly
deux étoiles d'araignées,
Hollywood et Beverly
deux étoiles en saignées.
Hollywood et Beverly
stardust au cœur désossé,
Hollywood et Beverly
stars d'os/carisés
Hollywood et Beverly
poussières de diamants
Hollywood et Beverly
enfants de John Fante...



Me à Laguna Beach, California.
Mai 1979
Photo: Denis Langlois




Music into a Peach,
Manhattan at the Beach,
Holidays for our skin,
Manhattan & dry gin
The Pen & the Quill
the pen for the chill...
The Pen and the Quill
La Peine on the hill...

Revues de cultes
photos de truies,
bévues d'adultes
photos d'autrui...

Blues for the swimming pools
Blowzy for their diving fools.
Grains de sable dans les valises,
souvenirs dans nos mains mises.

Retour à la case Départ.
Serpents sans échelles.
Retour au Grand Écart,
et aux linges à vaisselle...

L'Arrivée au hangar
Blainville en Mirabel.
Arrivés par hasard
Dorval en Mon réel...

Another kind of Holiday
IN...
Another kind of Holiday
OFF...

On the back of a bike,
like a foot on a spike,
the rain of love
live in our eyes,
the rain of love
drive on our lies...

Sur le dos de la 750
l'amour à cheval;
Sur le dos de nos fentes
l'amour perforant
les restes du mal...

Comme une épreuve d'enduro
la course entre nos peaux,
comme une phrase d'Arturo:
la preuve que tout était beau...

Le 15 du 5 ensemble,
trempés à l'os on tremblait;
le 15 du 5 ensemble,
c'était du Ask the dust je pense...


Bye bye L.A.
Hello Fante...
Bye bye my love
Hello Dante...

we'll be back...
soon...
maybe again in May...


L.Langlois
16 novembre 2006
pour tous les ARTURO ...

 
***




Nous partons vers 11 heures. Dînons à Newport Center, dans un restaurant japonais, c'est très bon. Ensuite allons se faire bronzer à Laguna Beach, il fait 80 degrés. Puis achetons des chandails imprimés L.A. Calif. J'appelle F. à Laval. Nous ne nous coucherons pas trop tard. Rien d'autre.


Cruelles incognita a dit:

Postcard d’une paire d’elles / en terrain quidam / des horizons métastases / candeurs et calypso / grandeurs et jolis mots / Too much / Là rouge / Ici bleues / Borderline / Trouble et vue double / un mot cruel / sous l’oreiller / ciao

Les Restes a dit:

Ce soir en corps en Fante,
et demain aussi peut-être.
Ce soir endort l'oreiller,
engendre le jour à naître.
Dire merci ciao à Bandini.
Détenez-le Arturo si joli.
Bonne nuit lointains amis,
Revenez-lui que je te dis.
 
 
Des M et des Z pour les crueLLes


Dans Merzbow
des M et des Z
R exponentiels
RRRRRRRRR
rrimes LLLLL
lllll criminelles.
Têtes au cœur
Cercles/sœurs
La vie au carré
du Triangle né.
R et L cruelles
R et L est réel.

Dans MerZbow
des M et des Z.
Sous nos peaux
du sang, des os.

C.I. a dit:


LLL / RRRR Je me dis:
Laisse toi prendre par le NOISE
Qui s'agite et fuit;
Bourdonnement du RRR RRR réelle ?
llll criminel ?
Il en suffit de peu;
pour ah ! Si
Un mot cruel / glissé / avant l'aube


Les Restes a dit:

Se lllllaisserrrrr prendrrrrre par llllle brrrrruit de llllla llllueur criminelllle. Se lllllaisserrrrr gllllisserrrr sur llllles frrrrruitsde lllla douceurrrrr rrréelllle. Illll suffit parrrrfois/ou toujourrrrrs de trrrrrès PEU DE MOTS pourrrr que 100 milllllles AUTRES se bourrrrrrrrent d'irrrréelllll; pourrrr que ceux lllllles pllllllus simplllllles s'abandonnent seullllls dans le fond crrrruelllll d'une mexicaine rrrruelllllllle, juste avant que l'aurrrrorrrrre ne se lllllève encorrrre, juste aprrrrès leurrrr agitation, pourrrr qu'illlllls naissent puis crrrrrrrèvent...



Lundi, 20 novembre 2006
Reliquats



Reliquat: ce qui reste.
 
 
Les Oeillets Rouges
 
Si j’allais au noir cimetière,

Frère,
jetez sur votre sœur,
Comme une espérance dernière,
De rouges œillets tout en fleurs.
Dans les derniers temps de l’Empire,
Lorsque le peuple s’éveillait,
Rouge œillet, ce fut ton sourire
Qui nous dit que tout renaissait.

Aujourd’hui, va fleurir dans l’ombre
Des noires et tristes prisons.
Va fleurir près du captif sombre,
Et dis-lui bien que nous l’aimons.


Louise Michel




***

Reliquats


Grimoires de mots gris noirs
Foutoirs de mots BOUDOIR
Blogues en gris blogues en noir
Blogues en blancs blogues en sang
Magies imaginées regrets d'images innées
Envies de soucis envies de sursis
Envie de sue east side envie de sous aussi
Banquets d'échos marinés
invités à se faire dévaliser

Reluquer le corps de ce christ
En dévoiler ses dessous...tristes
Partir sans lui sans eux
Y voler les ailes de ses yeux
Ne plus penser à nous quand vous serez à noël
Raccourcir de bas mots
les cœurs à rapiécer

Allonger le galbe de leurs jambes urbanisées
Étourdir l'espace de quelques heures
Réfléchir au-delà même de la Peur
Blaser nos foies de fiel et de temps
L'étirer pour se tirer dedans

Reliquats à naître un jour pour jouer à mentir
Reliquats pour être un soir et jouer à le bénir

Parcourir le centre du grimoire au milieu de la mémoire

Et prier sans l'église
pour sauver la main mise


Être dans la mouise
pour aller a-cueillir la louise
et lire encore...

dé-lire un corps...
élire un art...
et vivre au NORD.




Mardi, 21 novembre 2006
Novembre: La chasse aux papillons


1170 rue Cartier, à Québec, l'Artisan Parfumeur...En plein tout Paris juste pour y sentir l'odeur des papillons. La Chasse aux papillons une fragrance légère...la France...en hiver...Dans le même espace, à la porte juste à côté: Les petits papiers...thirty-two art stickers pour y faire coller le cœur de Frida à l'âme de Diego...Rivera & Khalo, live from Mexico. L'art de la Polio...full of their own colours...Et un peu plus loin, à votre gauche, au sous-sol du 24-B René-Lévesque Est: À La Bonne Occasion pour y rencontrer Denis Néron, bouquiniste attentionné, astrologue et mélomane...


Photo: L.Langlois

http://www.abebooks.com/home/librairie/



Sa réserve de Fante, par la lectrice, épuisée...Sébastien Bertrand, lecteur inconnu, avait acheté, le 25 mai 1997, Rêves de Bunker Hill, et en mai 96, Bandini... (Arturo pour les intimés)...Et moi, ce soir, je souris, LÀ, parce qu'en plus de " goûter "au Vin de la jeunesse, j'ai déniché, à l'intérieur de ces pages usagées, un tout petit papier (made in Hong Kong) qui me parlait de PO CHAI PILL: SPo Chai Pills are good for Fever cold, Diarrhoea, Vomiting, Motion Sickness, Stomach disorder, Over-eating, Intoxication and Gastro intestinal Diseases. Je me suis dit que c'était probablement des maladies... d'auteurs... ;-) Mais hasard amusant dans le sous-sol encombré: dans le bac des CDs usagés, nous étions 3 à la rechercher de cette fameuse 5 ème de Chostakovitch (ou Shostakovich, c'est selon). Deux étudiants en musique, dont l'un d'eux est un corniste (presque eu peur qu'il me dise qu'il était...tubiste...) ;-) Il ne restait plus aucune version, qu'une courte mais belle discussion...autour de nos variations...


Parlé de l'OSQ, de Talmi, de Nagano, de l'OSM, (le corniste doit auditionner pour elle) de Chopin, des Nocturnes, de la Lune, de la version sublime d'Ivan Moravec...Presque à regret, j'ai dû les quitter, eux et l'ambiance feutrée de la Caverne remplie à ras le bord de quelques 17000 livres. En sortant, le Bouquiniste m'a dit: " Revenez "..Je lui ai dit:" OUI "...car c'est ICI, dans cette Banque de Papier, que l'on y marie le froissement de l'Encre à celui que font les notes de la Musique et...du reste...

***

Le soleil brillait fort en cette fin novembre, il y avait donc aussi beaucoup d'ombre sur les trottoirs pré-salés de la rue Saint-Jean...Arrêt obligatoire dans une autre bouquinerie, la Librairie St-Jean-Baptiste, là où les commis dînaient à l'arrière de la boutique. Je pris des nouvelles de Fante, il allait bien..il leur en restait un: Mon chien stupide. Tout allait très bien, tout était presque parfait...
 
Je vis Duras.
Je vis L'Amant,
je vis l'Amour
et la mer de Chine...
(plusse quelques PKD
pour un ami " affamé "
de contes de fées...) ;-)
Le temps désarticulé
Dr. Bloodmoney;
À rebrousse-temps
La vérité avant-dernière
sont ceux que je lui ai repérés...
Puis le détour chez le disquaire en haut,
dans le pigeonnier classique d'Archambault...
pour Chostakovitch, pour la 5 et la 9,
et pour lui-même au piano,
et quelques uns de ses propres concertos..
Et pour terminer ce gala de notes:
Carmina Burana, à prix modéré...
en plus du Hurt de Johnny C....
Puis la suite des choses:
encore un Fante....
Pour voir le jeune C. lui offrir une rose...;-)
lui, toujours aussi gentil,
qui m'avait réservé sa cuvée:
La route de Los Angeles
L'Os en Gelée..
pour encore une fois retomber,
pour la version anglicisée de
1933 was a bad year...honey
Vous pensez que c'est assez ?
Non, ce ne sera jamais assez,
puisque j'avais oublié Le Carnet...
le Moleskine, celui d'Hemmingway,
Le Lemming way, comme dit Pat. B.
Le Moleskine, pour les mots less skin..
Le Moleskine, pour les mots de robine..
Parce qu'on écrit jamais assez quand on lit...
Parce qu'on ne lit jamais assez quand on dit...
Parce qu'on ne boit jamais trop quand on voit...

L.L.





Mardi, 21 novembre 2006
Les gazons gris


... en réponse aux mots cruels, les miens, un peu rebelles......


Sur le gris de la pelouse fermer les yeux trop blues. Imaginer la mer sans son Œil. Imaginer la mer sans le soleil. Écumer les beaux regards dérivant sur les morceaux de bois dormants. Et ce sourire dans ta fenêtre.......C'est TOUT le temps.....La sueur de la peur, la noirceur de ta sœur.
 
Le Facteur étend sa main sur le Clavier sans vie, il t'enverra dès demain des mots un peu moins gris. Mots volubiles du Carnassier. Mots tués/mots tus de nos bouches décousues. Mots qui ont tété le Glacier et qui avec lui ont fondu. Le coquelicot, avant la Barre du Jour, refleurira...au moins trois fois. (mais aussi...) Ô grisaille foncée, trouver le temps, gérer l'ennui, les amis évanouis, la belle méconnue, parenthèse de nouvelle lune, intersection de saisons, assis mais serein, le quatrain de la quarantaine...Coyote inquiet

 
Bravo à Sophie Voillot

Chère Sophie,


Il me fait grandement plaisir d'apprendre ce matin que tu as remporté le Prix de la lieutannante gouverneure...;-) Je suis réellement ravie pour toi, ainsi que pour Alto, parce que ce Jardin de Papier (The Salamander), qui m'a un jour transportée dans l'âme de Thomas Wharton, fût un élégant et très passionnant voyage dans le Pays somptueux des mots-vaisseaux de cet Auteur. Et de t'avoir rencontré parmi quelques uns d'eux l'autre soir au Chantauteuil, lieu rempli de chaleur et de vin, n'a pu faire que ressusciter tout le plaisir que j'ai eu l'an passé à lire ce magnifique roman, qui soit écrit en passant ferait un excellent film...haut en couleurs... Que toi aussi un jour tu en mettes un monde ajouterait certainement au plaisir que j'ai à te lire...Voilà, c'était mon boniment. Savoure bien ces instants... Entre temps j'essaierai de lire ton Miles et Isabel...qui attend bien patiemment, depuis 1 an...Merci également à Antoine Tanguay, éditeur chez Alto: une maison de papiers...fins...


L.L.

22 novembre 2006


Mercredi, 22 novembre 2006
1963...was a bad year


C'est le 22 novembre 1963, il y a 43 ans. Il y en a qui n'ont même pas encore une demie-année de vie, mais moi, L. en avais 6, presque 7...Comme à tous les jours depuis le premier jour d'École, je reviens d'Elle, à pieds. Il fait gris, il fait froid, c'est sombre et c'est cru. Les arbres sont grands et nus, leurs feuilles perdues. J'ai tombé en courant. J'ai un trou dans mes collants. J'ai trop hâte d'arriver pour collationner et me réchauffer. J'entre dans la maison, j'ai soif, je bois de l'eau. Puis je me réchauffe. Je ne jouerai pas. Je prendrai une collation chaude à la place. Je vois un visage triste, c'est celui de ma mère. Il me gêne. Je vois l'angoisse qui s'y promène. Ma mère qui pleure à peine la mort du Président, celui des États-Unis. Elle le pleure un peu comme on pleure la mort d'un vieux voisin. La télévision en noir et blanc montre des images de sang...Mes deux jeunes frères, Raymond et Denis s'amusent ensemble. On attend mon père, qu'il entre enfin de travailler. Il entre. Il parle à ma mère. Il serre les dents...il ne pleurera pas, il sera en colère. C'était le 22 du mois de novembre 1963, je me souviens de cette date-là, comme si c'était hier. Je me souviens encore très bien de cet état...c'était semblable au onzième jour de septembre de l'an 2001...de notre ère...Nous étions presque en état de siège. Aujourd'hui, les jours se suivent encore, et ils ont encore tendance à se ressembler...Je ne sais pas ce que l'on commettra comme crime aujourd'hui, peut-être n'y en aura-t-il aucun, je l'ignore, je n'ai que 6 ans, presque 7... On ne peut pas prédire les événements à cet âge-là mais on peut tout de même en ressentir les éclats...



Photo: Rue des Archives BCA




On me dit que les Russes vont arriver bientôt. On me dit que les Russes vont envahir la Terre. On me dit aussi que les Noirs fondent dans la misère. Que les Chinois travaillent fort...dans leurs rizières...mais on ne me dit pas pour le poison dans les rivières, ni non plus pour celui fixé dans les bras de nos frères...On pense qu'il y aura sans doute une autre guerre...peut-être nucléyère...comme à Hiroshima, mais ICI, Ô Canada...(Please, stand up)


***


43 ans plus tard, c'est la même espèce de couleur qui teinte le ciel de novembre, mais sans les mêmes odeurs, celles de l'enfance et du sang des genoux, celles de l'innocence des grands livres à colorier, celle de l'intelligence des jeux de la délivrance, celles des cachettes introuvables, celles de la jouissance intouchable...Il y a 43 ans, à l'âge de 6 ans, presque 7, on ne sait rien, à peu près rien, très peu de choses. On ne sait rien, mais on apprend tout....On ne sait pas, nous, si petits, mais nous apprenons...Nous apprenons des secrets. Des secrets que chuchotent nos voisins, nos aimables mais hyporcrites voisins, ceux qui veillent tard la nuitte, ceux qui ne se couchent jamais parce qu'ils surveillent de trop près les multiples fenêtres chamoirées de nos écrans...de veille... Nous apprenions par l'un d'eux récemment que l'on aurait probablement à participer à un prochain assassinat. Au suivant....


***


Cette année, il y a eu une seconde de plus accordé au Temps. L'on dit que malgré son apparente simplicité, l'ajout d'une seconde, dite intercalaire, pose des problèmes métrologiques, complexes et fort loin d'être résolus...Rien n'est simple...N.B. U.N.: the bloodiest month yet in Irak....(CNN)...


Simon a dit:

Texte fort. Merci de l'avoir partagé.


Les Restes a dit: 

Thanxxxxx to you, future new daddy...Il n'est né que d'aujourd'hui ce texte, mais il était là, en gestion, depuis tellement longtemps...On ne peut plus échapper à la réalité, n'est-ce pas ? Elle est aussi forte que peut l'être ta Melissa qui, en ce soir de birth-day l'est encore plus que d'habitude...;-) Vous avez toutes mes pensées, et même si je te sais très occupé, je tiens à te remercier d'être encore LÀ, une autre fois, avec moi. Bonne Nuit...

 
 
Jeudi, 23 novembre 2006
Kovar


Hier soir, à la Bibliothèque Étienne-Parent, dans la section de la galerie d'Art, un vent d'Espagne est venu souffler quelques notes chaudes dans le creux de nos oreilles gelées....Kovar, deux jeunes et talentueux guitaristes de la région de Québec, Marc-Antoine Bergeron et Mathieu Boucher, nous ont offert hier soir quelques unes des pièces de leur répertoire, dont la splendide Danse espagnole no.5, de Enrique Granados, une pièce dont les arrangements avaient été jadis créés par M. Claude Gagnon, pour Louise et Hélène Rousseau, deux de ses élèves du CEGEP de Sainte-Foy...


En écoutant jouer ces deux jeunes guitaristes hors-pairs, de beaux souvenirs me sont remontés à la tête...ceux des longs et blonds souvenirs, ceux qui dépeignaient la gémellaire jeunesse de celles qui ne jouaient que pour nous le soir, celles qui par pur plaisir et non pas toujours dans la joie, assises dans la cuisine ou au parterre, nous jouaient des airs divins ...que pour nous plaire....


Merci aux jumelles Rousseau qui aujourd'hui jouent encore, mais d'une autre sorte d'instrument, celui qui sert à enseigner aux enfants les mots et les chiffres, le français et les mathématiques, l'Histoire et... la Musique....Cette Musique, fidèle, magique et rebelle, qui sera toujours en elles, comme elles seront toujours en Elle...Maternelles et uniques...Mémoire réchauffée par cette belle soirée de fine gelée de novembre...Hommage au talent qui ligote ensemble les notes et les mots tendres...Comme les doigts agiles ont pu le faire sur les cordes sensibles, y faire glisser mes mots sur elles; mes mots semblables à ceux qui s'écrivaient alors dans ma tête, et qui repassaient mes Rêves...Comme les mots que l'on apprivoise au gré de nos Maîtres...Comme les notes le font quand on ouvre le soir à nos fenêtres...Les sons offerts par cet instrument en forme de poire, qui transporte sur ses épaules de bois nos petites gloires...

Merci Mathieu et Marc-Antoine

à une prochaine rencontre...

L.


Vendredi, 24 novembre 2006
DeuilS



Dans la boîte à mâles, y'avait des vieux loups et un jeune chacal...Dans ma boîte à lunch, des peanuts (encore dans leur écale)...Pour tous les petits écureuils qui les grignotent et les avalent, pour tous les moyens coyotes qui les asticotent et les cavalent, pour tous les grands vautours qui les pelotent et les dessalent, y'aura eu tous ces tas de mots sales, toutes ces encres de deuil, y'aura eu l'os des pages de leurs 1000 feuilles pour me crever l’œil, y'aura eu l'As des 11 Cygnes pour m'écrire un seul et unique recueil...Dans ma Boîte à Mal, y'aura jamais eu encore assez de maux, dans ma Boîte à Mal, y'aurait jamais eu encore assez de bêtes...Ne subsisterait que des restes, cendres de leurs carcasses molles, qu'on inhumerait, LOL, dans la fonte noire...avec le sang qui colle au fond...
 
 
Samedi, 25 novembre 2006
Disconnected



16:15 il faisait presque noir...le ciel était d'un bleu plus irréel que jamais, les mots s'écrivaient comme à l'habitude, comme le sang se baignait dans leur amplitude. Il n'y avait plus aucun contact réel entre la Terre et la Lune, ne restaient plus que deux seuls individus qu'on avait préalablement pré-sélectionnés comme étant les deux élus..Le contact n'avait pas encore été disconnected. Le Temps, quand celui-ci le leur permettait, et le manque, qui les empêchait de le faire, les fit s'éloigner l'un de l'autre....


Plus rien n'existait d'autre que les autres...Ceux-là qu'on avait fait frères, et qu'on avait fait se volatiliser entre les limbes de la Sphère de l'Outre-là...- Tu lis quoi ces temps-ci ?- Du Fante, et toi ?- Du PKD...c'est l'été.- Non, tu te trompes, c'est plus l'Été, nous sommes en Novembre, la fin...- C'est vrai, j'avais oublié, y'a du football encore à la télé. Le Rouge et Or.- Et hier, y' avait les Canadiens....à la télé....qui ont encore gagné. YÉ! Une corneille, (virtuelle) se déposa sur la clôture (réelle). Elle ne capta même pas leur attention.- Ouais, Noël s'en vient vite, et j'ai pas encore d'idées pour le conte commandé.- Le conte commandé ?- Oui, celui que Nora K. m'avait demandé, juste avant qu'elle passe de l'autre côté..- De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien faire que tu l'écrives ou pas ce conte ?- Je sais, elle n'est plus là, il ne reste que nous deux ici, et le Temps.- Qui sait vraiment qui est encore ici ?- Le Temporel, lui le sait.- Le Temporel ?- Le Temps pour Elle, celui que j'aurai infiniment pour Elle.- Tu fais encore des jeux de mots, tu ne te dompteras donc jamais ?- Jamais. Tiens, Les Jeux de Mots, ça ferait un drôle de titre pour un conte de No-Elle.- Tu recommences...encore...;-)- Non, je poursuis...


Moins 25 degrés Celcius à Saskatoon, c'est ce que les jeunes héros de glace avaient à endurer lors de ce match de championnat, comme ce que les joueurs de mots avaient à endurer à Outre-là pendant leur match d'Internat...Ce soir-là, ils jouèrent aux mots de trop; ils s'amusèrent à en rajouter à ceux qui n'avaient pas toujours été trop/très beaux:" Sunni gunmen storm two Shiite homes in Iraq's Diyala province and slaughter 21 men in front of their families, authorities say. "La Réalité, en réalité, ça ne touche pas vraiment la Majorité, c'est simplement qu'une affaire de moralité à reclasser. Qui ne tardera pas à lui faire de la place, se méritera très certainement un bon morceau de glace, offert généreusement par le gérant du Palace.
 
 
Lundi, 27 novembre 2006
Dumas et Dimitri: les deux feront la paire



Le temps, donc. Celui qui fuit, qui manque, qui court, qui parfois s'étire. Et cette vie sur laquelle on a trop rarement prise...

David Desjardins


" J'ai vécu des deuils, et les deuils, ça te fait réaliser que tu n'es pas éternel, qu'il y a des rendez-vous manqués dans la vie. " 

Steve Dumas



Au gré des saisons

la vie qui bat dans

la ville qui s'éveille

Au gré des saisons,

de station en station,

alors alors...les secrets.


Le nouveau Dumas:

tout un programme en perspective...


Énergie pure

Énergie vive

les bruits qui s'activent

pour faire jouer Steve,

les sons qui arrivent, et

les fans qui le motivent...

et pour ce jeudi 30:

nul autre compromis

entre toi et Dimitri,

nulle autre entente

entre toi et Talmi...


Courir chez les disquaires,

Courtiser les bibliothécaires,

Acheter les sons et les mots,

et ne plus revenir sur terre...


La musique hors de son cratère,

Les livres hors de leur misère;

Les temps qui se fixent en hiver,

L'étang qui s'éclipse dans la mer....
 
 

Mardi, 28 novembre 2006
Vera/Edna vs Arturo/Fante 


WILD SWANS


I looked in my heart while the wild swans went over.

And what did I see I had not seen before?

Only a question less or a question more;

Nothing to match the flight of wild birds flying.

Tiresome heart, forever living and dying,

House without air, I leave you and lock your door.

Wild swans, come over the town, come over

The town again, trailing your legs and crying !


Edna Vincent Millay


***


Ask the Dust/See the Must.

Ask the Rust/Add the Lost.

Ask to the Just/Pay the Cost.

Ask the Lust/Free the Bust.

Ask the Guts/Pray the Soft.

Ask TO Dost/Feel his Frost.


***


Que pourrais-je être d'autre qu'une prophétesse et une menteuse,

Moi dont la mère était lutine, dont le père était moine ?

Moi qui me suis fait les dents sur un crucifix dans un berceau immergé,

Que pourrais-je être d'autre sinon la filleule du Malin?


Vera Rivken récitant du Edna Vincent Millay

in Demande à la poussière (John Fante) (p.132)

 
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Jean-François Boiteau


Une phrase piquée lors de l'Exposition VINCENT ET MOI à la Galerie Jean-Paul Lemieux de Québec, arr. Beauport. Parce que CE SOIR il y a un lancement auquel j'aurais aimé pouvoir assister, celui du PORTE-ABÎME # 3...Bonne Soirée à toi Stéphane Larue, ainsi qu'à tes plus proches collaborateurs...Et garde-moi une copie svp...merci... Louise
 
 
 
Mercredi, 29 novembre 2006
NaissanceS


L'Émotion superbe que suscite la venue d'un enfant que l'on met seule au monde, mais cette fois-ci sans aucune espèce d'assistance gouverne mentale. Seule, mais bien entourée des membres de SA famille, Melissa a mis au monde un Garçon qui deviendra à son tour un Homme, un Fils de Cygne. Pour avoir suivi cette grossesse on ne peut plus " hors-norme ", c'est ce matin seulement que je réalise que c'est justement ceux-là qui auraient voulu suivre cette grossesse vécue en dehors de leur cadre médical, dit normal, qui auraient le plusse à apprendre de cette expérience unique qu'a vécue hier cette jeune mère de famille de la Montérégie....


Ce matin, en ouvrant mon ordi, je suis allée immédiatement voir le site de PAXYE http://paxye.com/blog/sur son territoire de naissance, et en voyant défiler sur mon écran les superbes photos que Simon a prises, une E-motion vive mais joyeuse s'est allumée en moi...Je suis si contente pour eux, que TOUT se soit bien passer; et juste de voir les beaux sourires de Xavier et Colin aux côtés de leur superbe Maman " délivrée " m'a donné espoir qu'il y a encore beaucoup de place à prendre pour ceux-là qui veulent changer les normes justement, mais qu'il faut savoir comment la prendre...cette place. Et toi, Simon, toi qui sais à quel point je t'admire, désormais ce ne seront pas que tes mots qui m'enchanteront, mais tout ce qui s'est vécu autour de ces jours......


Les mots ne font que décrire, les mots martyrs, mais l'Enfant, lui, sait comment fabriquer un Sourire....Les mots venus de l'Enfant du Sourire... Les mots de ce jour rempli de grâce survivront...


Ce sera le jour de cette Naissance, celle de ton troisième fils, petit-fils du Bijoutier, celui que je surnommerai Le Petit Miracle. Merci à toi et à Melissa de m'avoir permis de vivre quelque chose de tout simplement inouï, de spectaculaire, d'un naturel sans bornes, quelque chose qui me donne envie d'écrire les mots d'un sentiment nouveau, celui d'appartenir à une autre famille, une comme vous avez créée, une comme celle que je mets au-dessus de Tout, une conçue par Toi, Homme, une venue par Elle, Femme...


Maintenant, il faut non pas se rendre à l'évidence qu'un Nouveau Monde est entrain de naître, non, car il est né hier ce monde, le tien, celui de ceux qui t'entourent à tous les jours; un monde qui fait TON indépendance, un monde qui créé son propre progrès, un monde retiré, un monde à part; un monde comme celui qui provient des Anciennes Sources; un monde qui AUJOURD'HUI me fait me rendre compte, à moi qui écrit des mots de spontanéité, qu'un Homme n'écrit pas que des mots " tout faits ", juste pour qu'on les lise plus tard; non, ce sont les mots qu'un Homme a dû tout d'abord avoir formés au fond de lui....Ces mots, ceux qui n'apparaîtront jamais peut-être sur les pages réelles d'un livre blanc...Ces mots qu'un Homme garde pour lui seul, comme un doux secret, ces mots qu'il aimerait peut-être aussi envoyer à la Face du Monde, sans pour autant la blesser, sans pour autant la regarder, non pas pour prouver quoi que ce soit...


Non, cet Homme, ce matin, qui a mis au monde un nouveau fils, son troisième, est demeuré le même que celui que j'ai connu un soir d'été dans le sombre fond des mots de ruelles en-mistralés...Sur cette E-Toile Noire qui nous a fait un beau jour se rencontrer...Et hier soir, étrangement, dans un autre contexte, mais non pas si différent de celui d'une naissance " à la maison ", un autre Cygne mettait lui aussi un enfant au monde...sans aucune espèce d'assistance gouverne mentale...


Stéphane Larue, créateur d'une certaine relève, et qui a travaillé fort depuis de nombreux mois afin de mettre au monde SA dernière création, était lui aussi entouré d'une famille, celle qui crée avec et autour de lui de cette matière première...Une nouvelle matière venue féconder, depuis SA propre Matrice, celle d'une Fée, un peu plus conservatrice. Ce Rouge et ce Noir qui sont apparus soudainement un soir de décembre 2004, le 25, comme une naissance, oui, une autre sorte de naissance, mais tout aussi rédemptrice que celle à laquelle je viens d'assister en ce matin gris et froid de la fin de novembre...


Les Rues sont toujours aussi glissantes, ce matin; le Marcheur aura donc à surveiller ses pas...Le Bois, lui, rongé par ses légendes, aura pour l'Auteur ce soir de quoi lui mettre sous la dent. Aujourd'hui, le Jour est paisible, et le milieu de nos cœurs, sensible et...accessible.


WELCOME KHÉNA
 
Simon a dit:

Je suis sincèrement ému par ta belle note, chère amie. Un gros merci. Ici tout va bien. Notre nouveau petit bonhomme dort beaucoup, ce qui nous donne la chance de récupérer, et je commence *lentement* à me faire à l'idée de tout ces changements dans nos vies. Encore merci.
 
 
Les Restes a dit: 

Bonjour Simon, c'est vendredi matin, j'ai commencé par lire tes/vos mots à Melissa et toi, ça complète le Tout des Mots...et là, je viens tout juste de lire ton commentaire, ce fût un réel plaisir pour moi que de composer ces mots pour toi...Go slowly..and " profite " bien de ces précieux moments...À bientôt. Merci d'avoir pris le temps de m'écrire.


Simon dit:

Est-ce que ça te dérangerait si je mettais un lien vers cette note sur mon blog ? Si tu préférerais que je ne le fasse pas, je comprendrai.


Les Restes a dit:

Tu peux prendre tout ce que tu veux, mon cher Simon, tu n'auras jamais besoin de permission avec Les Restes...;-) Mais est-ce qu'il y a des fautes dans mon texte ? Bonne journée...L.
 
 
Bénitoast et Cruelle



Inspirée directement des mots de Cruelles incognita:


Chaise, fenêtre, chemise

Imagine que je te chaise, que je te fenêtre, que je te chemise
Imagine que tu me dises alors bureau, travail, ordinateur
Beaucoup et toujours
Imagine qu’il se passe quelque chose
Que je ne cherche pas, quelque part, la petite bête noire à écraser
Que tu penses à moi, que tu cherches à me voir, à me parler, à m’entendre
Imagine que je me mette à exister pour toi
Imagine que je me laisse aller
Imagine que tu me laisses y aller
Imagine qu’on y va
Ce n’est pas un peu désespéré, tout ça ?
C’est peut-être ça,
la petite bête à écraser
Mutiler, écarteler, mépriser, cracher
Voodoo machine, aspirine
Rolex et vitamines
Zézaiement et va te faire foutre avec un accent
Perds la tête, cherche ton Sud
Va plus bas, pas comme ça
Cherche ton ça
Prends la clé / Mulholland Drive
Femme miroir de foire
Hôpital, fenêtre, au revoir,
Il avait bien raison
 
 
Les Restes ont dit (après le premier jet):
 
Pain béni des vins sans nom. Pain rassis des Armageddon...Mots redits, vains venom. Mots redeem, vins poisons..Les bras lassos étendus sur le dos des couteaux. Les bras velus de la chemise à carreaux. Les bras tendus des sanglants petits blanchons, petites bêtes que l'on écrase à coup de MANTEAUX...Les chaises auprès de nos ordinos. Les doigts de fées, la croix des hearts rosés...On ouvre des portes, on ferme nos fenêtres. L'Homme accomplit ses boulots; nous, on acte, on plie, on cisaille, mais on ne fait jamais rien qui vaille.


in vino veritas in cauda venenum


pour toi Bénitoast, ange des couleurs

pour toi, amigos, dimanche noirceurs

 
Cruelles Incognita a dit:

Amigo des mots, c'était quand dimanche noirceur, est-ce TOUT le temps ou est-ce ce sourire dans ma fenêtre ? Dedans, il fait des verts époustouflants quand on quitte sa fenêtre pour une autre; quand on s'y laisse y aller, quand on passe un bras sans peur de se le faire couper; les bras velus des chemises couteaux laissent leurs manteaux sur les petites bêtes; poussières des tapis gris; des mots vins bénis ad nauseam

 
Les Restes a dit:

des vers époustouflants

des vers cruels bigames

des vers true/Elle came

des verres buvant l'Âme

dimanche arrive flamme

allons à tes fenêtres FAN

le TOUT le temps TAM

sourira AD NAUSEAM

 
 

Vendredi, 1 er décembre 2006
Chosta


Des abîmes glaciales aux sommets volcaniques, 
de la désolation la plus triste à la jubilation la plus parfaite.


Richard Boisvert
Le Soleil


À DFD de LLK


Ce que le Coyote inquiet a écrit ce matin (ou ce midi), à propos de l'energieman funambule né de la lointaine terre géorgienne, décrit assez bien tout ce que j'ai pu voir moi aussi, Louve hurlante, mais surtout ce que j'ai pu ressentir hier soir à propos de l'époustouflante performance du pianiste, Alexander Korsantia, un fou-bar-gueux imprévisible, un peu comme toi, homme visible...


Pour la suite des choses, et la symphonie no.5, qui valait quant à moi le spectacle à lui seul, cette soirée parachutée dans le Ciel de Québec, que Yoav Talmi a dirigée pour sa Symphonique Orchestre. Une soirée on ne peut plus parfaite. Un spectacle grandiose, rempli à ras bord de sons plus ou moins tragiques. Un spectacle inhabituel, unique, énergisant, auquel le bonheur imparfait est venu se coller à la plus belle des angoisses, et qui a fait la pluie et le beau temps d'une Guerre puis d'une Paix, celle partagée ensemble, toi et moi...


Pour ces quelques heures volées à ton Précieux Temps, cher étudiant...Pour la Musique, juste pour Elle, cela en aura probablement valu la peine...Pour le reste ??? Lire ce que tu as si bien décrit...encore une fois. ;-)




Ton texte, franc et direct, comme toi, Coyote, ;-) auquel j'ajouterais, si tu me le permets, ce grand quelque chose: que le simple fait de les avoir vus et entendus en ton imprévisible mais si agréable compagnie, donne encore +++ de couleurs aux sons de cette ouverture, de ce concerto et de cette 5 ème symphonie, et mis à part les Aaah choum, les raclements et les toussotements, et cette Louve qui n'en finissait plus de te parler, on pourrait peut-être qualifier cette soirée de plus-que-parfaite....


Cette belle et grande musique, ironique et terrifiante à souhait, tendre et lénifiante, pure et méfiante, sous tension, survoltée, hypnotique, mais jamais... jamais... trop prenante...un peu comme le sont ceux qui l'entendent...La Musique de Chostakovich, comme une surprenante tempête en plein milieu du Calme, comme une tempérance qui commence ou comme une fête qui n'en finit plus, comme un bar à peines ouvert dans le fond d'une bière, comme tout un orchestre de blanches dans une chambre de noires, comme une caresse de bruit sur le nacre gris du coquillage de nos vies, comme un bruit de pluie de fin novembre, un bruit que l'on voudrait infini....La Musique, comme une invitée mystérieuse venue d'un autre temps, jamais silencieuse...prestigieuse, comme l'Âmitié entre âmants....



Samedi, 2 décembre 2006
Les bars à peines



Les bars ouverts: des aubaines bars. Les bars open: des eaux/peines/bars. Boire pour s'oublier ou pour se retrouver ? Boire pour célébrer ou pour démantibuler ? Noël, avec son cortège inutile de bébelles, Noël et son florilège de poèmes true/Elle...Noël dans un flacon verre d'eau de Javel...Noël autour de la mort de l'Ange rebelle...Pas la peine de si boire autant avec les Gens, quand leur vie fout le camp dans le fond de l'océan...L'Opération Nez bleus des cyans nosés, opération des cœurs ouverts à l'année...On ferme le bar dans une heure/misère, mais on l'ouvrira encore demain /hier...Attention aux parties de bureau-crasse-hic !! (xxx)



Dimanche, 3 décembre 2006
2 milliards de cellulaires sur terre



Nous sommes au milieu d'une révolution numérique...Une personne sur deux dans le monde sera un utilisateur de téléphone portable dans les deux prochaines années.
 
Aujourd'hui environ une personne sur trois sur la planète possède un téléphone portable. Cette tendance ne transforme pas seulement les transactions commerciales, elle commence à avoir un profond impact sur la façon dont les gens interagissent ainsi que sur leur vie privée. La communication numérique par Internet ou téléphone portable est devenue le premier média pour les loisirs des moins de 55 ans, devançant la télévision, la radio, les quotidiens et le cinéma, selon les données collectées par l'UIT. Les lignes de téléphones fixes on mit 125 ans pour dépasser le milliard d'unités, en 2001, alors qu'il n'a fallu que 21 ans au téléphone portable pour atteindre le même niveau. Depuis, les connexions fixes ont évolué à un taux beaucoup plus lent pour atteindre 1,2 milliards d'utilisateurs, tandis que le téléphone portable a poursuivi son expansion rapide.


Lara Srivastava
UIT


***


- Allo Jean-C. Ça va?

- Non, pas vraiment. ;-/

- Qu'est-ce qui y'a ?

- J'ai pas eu ce que j'avais demandé pour ma fête. ;-/

- Qu'esse t'avais demandé?

- Un cell, esti. Un cell !!! ;-/

- Comment ça que tu l'as pas eu ?

- J'el sais-tu moé ? ;-/

- Bon , peut-être tu l'auras l'année prochaine ? ;-)

- Ouin, peut-être ben.

- Pour tes... 9 ans...

- T'é même pas drôle...;-/


***


Petit dialogue pour illustrer une certaine réalité. C'est le genre de cadeaux que mon frère Raymond, qui a exercé le " chaleureux " métier de père Noël l'an dernier dans un centre d'achat de la rive Nord de Montréal, s'est fait demandé le plusse souvent par des ti-culs de 7 - 8 et 9 ans...Des ti-culs qui ont peut-être comme une envie de... communiquer ? Je sais pas trop, mais il me semble que les enfants d'aujourd'hui sont de plus en plus isolés, quoique bien casqués et bien manettés; ils écoutent de la musique individuellement, alors que nous on en écoutait en gang. Ils peuvent demeurer assis pendant des heures et des heures devant leur console PS3 ou X-box 360...Il semble que ça les console de cette solitude nouvelle, parce que ces enfants n'ont presque plus de frères et sœurs avec qui JOUER ...Jouer dans les forts, dans les cabanes, dans les arbres, au ballon chasseur, au ballon japonais, au ballon tout court...pour jouer à la cachette à la noirceur, pour jouer à inventer des personnages, des scènes, pour jouer avec des riens, avec des bouts de ficelles, ou seulement avec leur imaginaire...


Ça reste encore un phénomène pour moi que d'entendre tous ces enfants parler dans leurs télé-FUN cellulaires. Je pense à tous leurs mots projetés dans cet espace embouteillé d'ondes numériques, un espace embrouillé par leurs conversations ciblées, parce qu'avec tous les courriels, les blogues, les chats, les cellulaires, on peut presque tout savoir maintenant sur les hauts et les bas de quelqu'un qu'on ne connaît pas vraiment dans la réalité, à condition que ce soit vraiment la bonne personne qui se retrouve " derrière le micro "...


Ce qui me rassure par contre, dans tout ce fatras d'ondes maléfiques, est qu'il en reste encore quelques uns, parmi cette race d'enfants avachis devant leurs gadgets électroniques, qui désirent encore avoir comme étrennes pour Noël, ou à leur fête, une planche à neige ou bien des skis, un cheval ou une souris, un télescope ou une guitare, des livres ou des crayons à colorier, ou encore une simple poupée, mais aussi un autre petit frère avec lequel ils pourraient peut-être s'amuser à inventer des nouveaux jeux à l'intérieur pour les longs journées de pluie, pour s'imaginer être un astronaute encapsulé à même les murs de la garde-robe d'une sœur aînée...


Ça me console et ça me rassure qu'il en existe encore quelques uns, mais d'un autre côté, je me dis que nous sommes en pleine révolution numérique, une dans laquelle je fais partie moi-même en écrivant tous ces textes qui surfent sans voile et sans aucun vent...sur la mer névrotique de MA tranquillité...Le téléphone cellulaire en tant qu'outil " médical " n'est pas une mauvaise invention pour l'Homme, puisqu'il sert souvent à lui sauver la vie, cette vie qu'on aurait peut-être perdue sans lui...C'est dimanche après-midi, il fait beau, il fait pas gris, on sortira plus tard pour faire l'épicerie...Et parce que je ne peux m'en empêcher: cellulaires /celluliars ...;-)
 
 

Mardi, 5 décembre 2006
Tony Truand



Cet avant-midi, devant l'ordi, j'ai commis une autre parodie: celle de Tony Truand, ce très bon ami bandit, à qui j'avais promis du Vent jadis, pour qu'il puisse faire tourner les nouvelles pages de son roman, celui-là qui lui sauverait beaucoup de temps. Mais il était trop impatient; il attendait une réponse...qui lui avait pris encore beaucoup trop de temps, de son temps. Il était presque midi. Il était déjà encore plus que présent. Ce Temps qui nous manque, cette petite seconde qui aura dérangé le Deuxième Compartiment tout entier, celui qui contient la plupart des mots qu'on utilise presque jamais...


Tony Truand, lui qui savait comment utiliser ces mots, et toujours à bon escient. Ses mots courts qui me parvenaient le plus souvent imbibés de son éternel jus, de la sueur salée de son front têtu, du vent lourd de sa jeune liberté. Ses mots qui m'avaient beaucoup apporté, à moi qui n'écrivais presque plus. Aujourd'hui, c'est encore mardi, et je ne sais pas à quelle enseigne il ira crécher le mois prochain, mais je sais qu'il le fera avec toute la logique permise pour un Truand...


Les Truand, venus de cette noble famille de criminels rassurants, avec leurs mots bums indépendants, leurs mots impudents, leur mots jackassants, succeptibles de venir m'en faire écrire encore beaucoup d'autres...Ces mots wasabi, ceux qui me sautent à la gorge, ces mots poutinés, ceux qui rentrent et s'endorment après 5 heures du matin, ces mots traboulés à travers les rues de Lyon, à la recherche d'un quelconque pâté de maison...


Ce matin, Tony Truand, créateur de son propre roman, s'était levé du bon pied. Il était frais et disposé pour le travailler ce foutu manuscrit, celui qu'il avait commencé deux jeudis auparavant. Mais en imprudent qu'il est, il avait rencontré l'Occasionnelle, cette pirate qui loge au ciel, avec les mots semi-démentiels; celle qui n'est jamais vraiment seule à bord de son vaisseau amiral de mots. Il ne leur avait fallu que cette courte seconde, celle de trop, celle de 2006, pour qu'un grand coup de Vent engloutisse Les Restes...


Les Restes, ce roman qui aurait parlé du Temps, celui qu'on repêche souvent au milieu d'un Étang....On ne sait pas encore qui fera tourner le vent de bord pour Tony Truand, ni qui feuillettera entre deux blues les pages blanches de son prochain roman. Il n'est pas encore l'Heure tout à fait pour que le Temps dépasse de lui, comme un jupon de nylon le ferait d'une robe de chiffons rouges ...


Tony t'écrira des mots saplerbe, Truand, lui, dormira dans l'herbe. On leur fauchera bien quelques verbes...



Mercredi, 6 déecembre 2006
Encore des restes



On croit que les rêves sont faits pour être réalisés. C'est le problème des rêves. Les rêves sont faits pour être rêvés.

Coluche


Le Rêve c'est secondaire, il ne s'apprivoise qu'à l'Élémentaire. Un jour, on rêve que le lendemain on crève. Un soir on prélève l'aurore pour qu'elle aille rencontrer Le Professeur. La note est souvent fort élevée. On risque de saigner quand on se met à trop souvent rêver, surtout quand Noël approche et que les agneaux se mettent à bêler dans les étables abandonnées. Le Programme ne fait que commencer, on aura pas que des cours allégés. Rien ne sera facile de ce côté-ci des choses, car tout sera toujours à recommencer. Il faudra apprendre à recycler ce qu'on avait mis de côté. Il faudra apprendre à conduire les Nouveaux Vaisseaux nouvellement mis sur le Marché des Fantômes et des Corsaires, ces grands et petits frères qui piratent le Programme bien au-delà de la limite permise, ces grand et petits frères qui nous permettent d’enjamber plus facilement le Parapet de l'Insolite, de ramasser les Miettes de l'Inconscience et de balayer les Croûtes de l'Obsolète. Le Rêve se cristallisera. Le Rêve que chacun embouteillera à sa façon, afin qu'il se rende de l'autre côté de lui-même et de son espérance. Le Rêve qui prendra des allures de carnaval d'hiver et de bougies mal éteintes; le Rêve qu'on endimanchera des draperies de la méfiance, celles qui sentent l'odeur inquiète des lourdes transparences.

Coluche avait bien raison: le rêve est fait pour être rêvé. Lui qui s'est tué à la vitesse de la passion, lui qui n'avait jamais TROP rêvé de remplir le monde de sa Vision pour le nourrir de vins de table et de doux calissons...Rêver d'un monde qui se serait foutu de sa gueule de polisson, un monde fou comme balai, qui lui boufferait tout LE RESTE de ses tristes chansons...


On écrit des mots comme ça, à l'avenant, au détriment, on ne sait pas où ils rouleront ni où ils aboutiront. On les imagine bien au chaud sous une couverture, ou bien froids, ensevelis sous un tas d'ordures. Mais peut-être se retrouvent-ils LÀ ce soir, devant vos écrans en feux, tout près de vos livres blancs messieurs, ou simplement autour d'une paire de yeux trop bleus...

Le Rêve, c'est secondaire, on l'apprend vite à nos dépends. Et il ne sera jamais trop tard pour qu'on le fasse MAINTENANT et indépendamment du lieu d'où il naquit...

elquidam

06-12-06



La seule amitié qui vaille est celle qui naît sans raison.

Arthur Van Schendel
Un vagabond amoureux




Simon a dit: 

Des mots d'ivresses, même lorsque sobre, qui donnent l'impression de posséder ses moyens. 'Soirée.

Les Restes a dit:

Mots d'ivresse de la Profonde Heure, de ceux qui ne se manifestent qu'au-delà même de la Peur...Merci Compagnon.



Samedi, 9 décembre 2006
Y'a d'l'amour, y'a d'la joie, et y'a quoi de rire !!



Le rire est satanique, 
il est donc profondément humain.

Charles Baudelaire


Mona était soulagée que je ne sois pas blessé. Elle s'est retournée dans la chambre en riant. Elle s'est allongée sur le lit et je l'ai entendue rire à n'en plus finir. Debout à la porte, je l'ai regardée froisser un oreiller avec délice. " Ris donc ", j'ai dit. " Continue. Car en vérité je vous le dis, rira bien qui rira le dernier, et vous devez dire oui, acquiescer ENCORE et toujours, inlassablement: ainsi parlait Zarathoustra."


John Fante 
La Route de Los Angeles 


***


Le Rire et ses effets


Lorsqu'on rit, le rythme cardiaque varie et les muscles des artères se relâchent. Cela a pour effet de diminuer la pression artérielle.Le rire dilate 400 millions d'alvéoles pulmonaires, soit trois fois plus que la respiration normale. Ce coup d'oxygène permet de diminuer la taux de graisse et peut contribuer à prévenir l’athérosclérose. Il existerait 187 sortes de rires. Selon le Dr Henry Rubinstein (la Psychosomatique du rire) une minute de rire équivaut à 45 minutes de relaxation. Comme l'amour, le rire favorise la sécrétion d'endorphines, dont les effets euphorisants s'apparentent à ceux de la morphine. Les endorphines - des neuro-transmetteurs - agissent également sur la douleur, ce qui a pour effet de réduire radicalement la consommation d'analgésiques. Les gens qui ne rient jamais ont l'air constipés.

(La Presse)


***


L'histoire de l'humanité...en 7 minutes


Hier soir, à la salle Albert-Rousseau, le rire tombait au champ d'honneur, et même si on en a pas toujours le goût, la rate, elle, s'est faite aller gaiement le bas du corps, au moins un bon GROS...7 minutes. L'Histoire de l'humanité en sept minutes, un numéro tout à fait pissant, ENTOUKA, à voir les larmes qui ruisselaient sur les joues de Mado...;-) Ce numéro valait à lui seul le déplacement " au frette de la princesse ", parce qu'hier soir à Québec, y faisait pas chaud...François Morency possède une verve sans pareil, il a tellement à dire...et à raconter; c'est un comique naturel...

Malgré un début de spectacle un peu chaotique, y'avait des assureurs sul' l' party de bureau dans cette salle remplie à ras bord, des fêtards qui semblaient vouloir voler le show à Morency en partant, mais ce dernier les a diplomatiquement bien fait rentrer dans l'ordre avec un " Y VAS-TU LA FERMER SA CÂLISSE DE YEULE, LUI !! " ;-) Après ça, le show pouvait commencer. Et cette gentillesse qu'il a eue à la toute fin du spectacle en nous remerciant d'avoir été là ENCORE, une fois, d'avoir débourser ces dollars que l'on gagne durement, qui lui permettent à lui, humoreux, d'exercer le métier qu'il aime tant faire; ces mots servis avec toute la spontanéité permise ont eu l'heur de nous toucher le cœur et....la rate..! Merci François de t'être donné encore une fois à 110 %...On a passé une très belle soirée en ta croustillante compagnie...et merci à mon frère Martin qui m'a offert gracieusement ces 4 places...là-haut, dans le pigeonnier de la salle Albert-Rousseau..à ch'val donné on r'garde pas la bride.. Hi! Ha!



Dimanche, 10 décembre 2006
Jules et Jim


C'est dimanche au soir, et on se rue dans les bars...à salades. Rien n'est plus rafraîchissant qu'une fille qui vous regarde dans le fond des yeux sans savoir vraiment ce qu'elle veut. On se dit que lundi matin arrivera bien assez vite, alors faudra se dépêcher pour lui en faire voir de toutes les couleurs...Et puis, faudra aller aux toilettes pour se refaire une beauté, faudra aussi aller refaire le bilan de ce dernier week-end: Est-ce que je la revois, ou bien est-ce que je la laisse poiroter un peu, le temps qu'elle aille se refaire une E-beauté. Non mais, c'est vrai qu'elle ne paraît pas réellement son âge cette bonne femme-là, de combien déjà ? Bof ! le temps que j'aurai pris à prendre pour le calculer elle sera sans doute entrain de prendre une troisième coupe de vin, dans le même bar, là où j'étais avec elle il y a quelques heures. Elle sera sûrement avec un autre jules, un autre qu'elle aura tôt fait d'enrenardé, et si c'est pas avec lui, bah ce sera un autre jim...


***

C'est fou ce que les week-ends peuvent passer vite dans ces petites villes de province, là où on croit que le temps s'arrête, le temps d'une virée, le temps d'un furtif baiser, le temps d'une tiède main poignée, le temps d'une rencontre " frenchisée " ... Ça me rappelle Gérald Utsch, à Rosheim, (prononcez Rossem) dans le Bas Rhin de la biutiful Alsace...

Y'avait bien les tartes flambées que Jeanne Arnold nous servait avec le plus beau des sourires alsaciens, mais les regards, ceux-là qu'on flambe dans la prunelle noisette d'un plus-que-pur étranger, quand le cœur se met à oublier qu'on est à plus de 6,000 kilomètres de chez soi, loin de ses petits cœurs québécois...Les cœurs qui se pressent à sec avec les bonnes âmes sœurs, celles qui se fondent autour du lit...

Rosheim...Oui, pour un soir seulement....Avec l'alcool qui flambait les tartes, et le rire des femmes, sans la proximité de nos corps, avec le simple regard du hasard, et de celui de la quadruple mort...Remonter le temps, puis le défaire, et ne pas rester, surtout ne pas rester...Être repartis sans s'être touchés, ne jamais avoir dit jamais, parce qu'on croit un jour qu'on se reverra ...ailleurs...Avoir su seulement comment se taire...enfin; ne pas avoir eu à regarder la forme des lèvres, ni celle des ongles, que celle des mains qui se croisent le temps d'une poignée...amicale, sans aucune espèce de désir d'aller plus loin, que la simple joie qu'on a eu de s'être rencontrés pour la première...et probablement pour la dernière fois...

***


C'est dimanche soir mon lapin, ma petite Beauté, et tu vois, c'est déjà le temps d'aller retrouver Alice et Lewis dans le pays de leurs merveilles...Le vin australien ne m'est jamais plus enivrant que lorsque je sais d'avance que j'irai me retrouver sous les couvertures avec les mots losangelisants de John Fante, comme ceux que j'ai lus tard hier soir en pensant à toi, ceux que tu avais lus il y a de cela fort longtemps...Cette oeuvre qui trop tardivement me tisse à lui, et à toi, et au Jeune Libraire qui me la prescrite...avec tout mon assentiment...Cette oeuvre qui me concentre sur celle qui se détisse des autres, cette oeuvre qui me raplombe l'Elle, et qui me donne de quoi me nourrir... sans trop avoir à manger....Y'a jamais rien eu de plus beau que les mots qui m'arrivent sans que j'en aie eu le moindre pressentiment...Comme ceux aussi simples que complets de Fante, comme ceux que tu m'envoyais il y a quelques années, comme ceux que les oiseaux rares aimaient dé-plumer, comme ceux qui avaient le goût d'un porto de 30 ans, comme ceux qui goûtaient les fromages crus d'antan, comme ceux de l'éclat solitaire d'une dent en or de joviale octogénaire, comme ceux de la lueur principale d'une nuit hivernale, comme ceux de l'un de nos rêves incompris; comme le son rétro-actif de nos musiques favorites, comme le petit point oublié dans une vieille tapisserie de Belgique, comme le sang brutal qui bout dans le corridor oublié de nos veines d'avinés, comme nos peurs médiévales, comme celles de se les réciter....Ces mots qui sont encore pris dans le fond de nos gorges éprises; ces mots qui ne se non-diront jamais, ces mots qui ne passeront pas toujours leur temps à se contredire; ces mots qui ne se composeront que pour les chemins de nos contrées imaginaires...


***

Ce soir, dans mon Pommier Gelé: plus aucune pommes...qu'un immense collier de lumières décoratives qui illuminent le reste de mes souvenirs d'anciens Noëls... Simon avait raison...Simon me l'avait écrit:" Je suis certain que l’Esprit des Fêtes te prendra dans ses bras à un moment ou un autre dans les prochaines semaines. Qu’on le veuille ou non on a tous une petite épiphanie… une chanson, une odeur, un goût, et on est multipliés par autant de fois qu’on a eu de Noël…"...Comment ne pas te voir ce soir...Dis-moi comment ?


Cruelles Incognita a dit:

C'est toujours jeudi; C'est toujours Télé-Patrie; Télé-par-ici; Dans l'Autre al-cove bien meublé; Le plaisir est dans les doigts. La tête est geysers de clairs obscurs et mot durs. Pas facile de ne pas voir les paires d'Elles doubles. Gong dans le coeur / chin dans les doigts...


Simon a dit: 

Se voir ou s'entrevoir

immobilisé par le frimat

les pieds en glace

et les cheveux en glaçons;

je suis content

d'avoir eu raison.


Les Restes a dit:


Ce matin, c'est l'Éveil parfait, c'est la Prise soudaine de l'Inconscience pour la Lutte de la Survie; le Dernier Combat sera semblable au Premier, celui qui m'a a donné le souffle, celui qui m'a permis de te respirer encore...pour quelques temps...Oui Cruelles, ce sera toujours JEUDI dans ma tête, jeudi jour de fête, jeudi jour de quête, jeudi soir de sortie...geysers de mots épris qui auront encore tant à dire, qui auront encore tant à s'écrire, sans pour autant faire souffrir...merci Simon...pour tes flocons...et ton frimaS ;-)


 
Lundi, 11 décembre 2006
L'Inéluctable




beyond your memory

your world isn't real

you see what is imagined

dreaming what you feel...



Joseph Arthur
I am


Aujourd'hui, c'est ma visite annuelle chez le Doc: je m'en vais prendre de SES nouvelles... Y'a comme quelque chose qui ne tourne pas rond ces temps-ci, c'est probablement dû à un manque de... SÉROTONINE !!!



Simon a dit: 

Et puis, cette visite ?


Les Restes a dit:
 

Estrogel vole déjà à mon secours ;-) les louves hurlantes trop enflammées en ont parfois besoin quand elles sont arrivées à cet âge qui ne MENT pas ..;-) à part mes hormones en bataille, ma pression sanguine est bonne, mes lymphes ne sont pas enflées et mes poumons respirent la Santé. Et le 16 janvier, Dr. Cardinal, mon beau jeune médecin adorable, m'enlèvera enfin cette excroissance qui gît sur mon front depuis quelques années, ça énervait la Fée en moi ;-) Pour " le reste " tout est beau...comme le temps qu'il faisait hier pm à ...Giffard... 



Mercredi, 13 décembre 2006
Elevator/Vague Premonition

 
La journée avait bien commencé...Patrick B. avait posté quelques interviews d'auteurs sur son blogue muet depuis quelques jours. Quand il rebondit lui, il n'écrit pas, non, il nous en met plein la vue, ou plein les oreilles, ou les deux à la fois, c'est selon ses humeurs ....


Une journée commence toujours bien quand on aperçoit un Philip K. Dick sur un écran YouTube qui nous entretient, via son semblant d'au-delà de 1977, de la paranoïa qui pouvait siéger sous le règne Nixon...La journée ne pouvait que bien commencer....


Lire un simple message, qu'il soit écrit le matin ou le soir, on ne sait pas, un message dans lequel le blogueur s'adresse directement à l'interlocutrice, un message presque subliminal qui vous fait simplement savoir: Louise: Je sens au fond de moi-même que tu vas apprécier. Va faire un tour dans la * discography * on peut entendre quelques tounes. ;-) xx...


Il m'avait écrit ces mots à la suite de son Testament musical: Si jamais quelqu'un décide de réaliser un film inspiré d'un de mes livres, je veux qu'il contacte Rick White pour la bande sonore.. (mais non je ne vais pas me suicider)...La suite devrait peut-être n'appartenir qu'au blogueur et à son interlocutrice, mais on aime parfois partager avec les quelques lecteurs qui nous suivent les quelques extraits extraordinaires qu'un simple message peut venir engendrer...


***


ELEVATOR, Rick White, a " real" taste of complete perspective...Je n'ai pas eu besoin d'écouter très longtemps les extraits de ce groupe originaire de Moncton pour me rendre compte que l'Auteur qui me le suggérait aurait fait un excellent conseiller...dans un magasin de disques ;-) Pareil à P.K. Dick, j'ai moi-même exercé ce travail pendant quelques années, je puis, sans me tromper, vous avouer que l'Auteur, qui m'a simplement suggéré d'aller faire un tour, possède un merveilleux don: celui de savoir bien" jauger " les goûts musicaux et si particuliers de ses client(e) s ...


Comme un sixième sens...comme une délivrance: la musique de Rick White, comme une neuve-millième symphonie, avec du Sonic Youth dans les parages + un Syd Barrett...ressuscité...d'une autre époque....


La Lectrice était plus-que-comblée, touchée..On ne sait jamais vers qui, ou vers quoi, une simple recommandation faite par un simple commis de magasin de disques, peut nous mener. Pour avoir tremper dans ce monde fait de spontanéité, je sais vers qui ou vers quoi on peut être mené à cause de la Musique, même après toutes ces années...Et le simple fait d'avoir été flâner chez quelques disquaires sympathiques de la rue Saint-Jean, en cet après-midi de pluie de décembre, est venu confirmer la simple recommandation que le Vendeur m'avait faite le matin même, ou le soir, à partir des sons personnels de son Opéra de l'Espace...Premier arrêt: au 541. Un jeune homme, qui vient tout juste d'ouvrir SA propre boutique de livres et de disques usagés (il y a seulement trois semaines), et qui n'avait même pas encore de ligne téléphonique, m'a trouvée sur sa route...en plus de me trouver trois Elevator...en vinyl. Mais j'en ai choisi qu'un seul: Vague Premonition...






À l'heure où je tape ces mots, je ne l'ai pas encore écouté, demain probablement, juste avant, pour me mettre un peu dans l'ambiance du nouveau show de Dumas (c'est demain soir au GTQ)...En quittant la boutique, je fais part au jeune prorio, M. Laforce, que s'il est intéressé par des vieux vinyles des années 8o, que je pourrais peut-être lui en refiler quelques uns, mais pas mes Zappa !! Juste de voir ses yeux s'illuminer quand je lui ai dit combien de galettes comptait ma collection, ça avait valu le déplacement...On se reverra...


Deuxième arrêt: Musique du Faubourg...Deux autres Elevator, mais en CD ce coup-là...Elevator to Hell et A taste of complete perspective... en usagés, (tu vas être content de moi ) ;-)...Et comme les hasards se tiennent souvent " en groupe " sur cette rue providentielle, là où on y passe rarement en incognito, j'ai fait la rencontre inouïe d'un ex-collègue du temps de chez Discus, Daniel Dionne, WOW ! Après plus de 20 ans, c'est moi qui l'ai reconnu. Il est demeuré surpris, " mais c'est que j'ai deux yeux pour te voir mon enfant " !! On s'est remémoré le bon vieux temps, mais il faisait encore très jeune dans ce temps qu'on n'aura jamais oublié...moi, la première...


La flamme musicale ne s'éteint jamais réellement, quand on se met à parler de musique rock on dirait qu'on revient en arrière, en 1977, on revoit tout en quelques minutes, on fait le tour des shows qu'on a vus, des idoles qu'on a adorées...D'autant plus que Daniel était venu pour s'acheter un Pink Floyd, le Animals, un grand cru de 77, j'ai fait immédiatement le lien entre...Syd Barrett/Rick White/Elevator...et toi... Le reste... m'appartient...


***


Et ce soir, un autre mercredi, il y aura encore eu de la musique au menu: celle de Robin Grenon et de Gisèle Guibord, qui nous ont donné un récital d'une heure 15 environ à Galerie Jean-Paul Lemieux. De la harpe celtique et paraguayenne...des airs de Noël, des sons angéliques...enrubannés d'extase et de sourires divins...




Noël, avec son cortège de dindes rachitiques, de poches de cadeaux empoisonnés et de sapins au frigidaire sans givre peut bien arriver encore une autre fois, je suis maintenant bardée...Et toi, PatricK Dick ?? ;-) Oui, Noël devrait être comme les olympiques d'hiver: présenté 1 fois aux quatre ans ....mais une belle petite consolation cette année: on aura un Bye-Bye avec R.B.O. puis on changera tout simplement de chiffre...




Mercredi, 13 décembre 2006
Equus


Allow me to show you !!!
The way which I adore you !!!
Sometimes I think I must
Just let you be a horse

All I want is to be a rider
To be part of you
Afraid so afraid
To lose you

If someone looks at you
Turn into donkey
Pretend you are lame
Equus by nature
Timid creature
Ready to run away
Equus by nature
Timid creature
Cares nothing
For the plans they made

I will hide you
Will protect you
Won’t let anyone
Take you away


Blonde Redhead
Misery is a butterfly








Jeudi, 14 décembre 2006
Alice



Toute cette eau qui se déverse, les parapluies ne résisteront peut-être pas. Paysage de grise désolation, d'apocalypse glacée. Le froid qui entre par nos fenêtres, qui étaient pourtant encore grandes ouvertes hier. On se barricade pour fuir tout ça, comme le reste d'ailleurs. Avant d'être inondés, on sait jamais. Sais-tu nager ? Moi oui, mais mal.


L. à P.
09-09-04





(Et ce matin...)


[ ] " Il reste encore d'autres preuves à venir, n'en déplaise à Votre Majesté, dit le Lapin Blanc, bondissant en toute hâte, on vient de ramasser ce papier." Que contient-il ? demanda la Reine." Je ne l'ai pas encore déplié, dit le Lapin Blanc, mais on dirait une lettre, écrite par le prisonnier à...à quelqu'un. " C'est ce que ça devait être, dit le Roi, à moins que la lettre n'ait été écrite à personne, ce qui est assez fréquent, vous savez." À qui est-elle adressée ? dit l'un des jurés." Elle n'est pas adressée du tout, dit le Lapin Blanc: en fait, il n'y a rien d'écrit à l'extérieur. " Il dépliait le papier en prononçant ces paroles et ajouta: " Ce n'est pas une lettre, en fin de compte, c'est une pièce de vers. ...[ ]" Ils me dirent: " Tu fus le sien", lui parlèrent de moi: Elle me donna un rôle bien, moi qui dans l'eau me noie. Ils dirent que j'étais resté (Nous savons que c'est vrai): Si elle persiste à rester qu'est-ce que tu deviendrais ? J'en ai donné une, et eux, deux, tu en as donné trois, et les voilà rendues à eux, qui furent jadis à moi. Et si elle ou moi, nous étions impliqués dans ce cas, pour toi la libération comme pour nous viendra. Je crois qu'en vous se présenta (avant qu'on ne les taille en pièces), pour lui, nous et ça, un obstacle de taille. Qu'il ignore sa préférence, qu'à jamais ce décret demeure par cette défense notre commun secret. "Tous les jurés notèrent sur leurs ardoises: " Elle, elle ne croit pas qu'il y ait un atome de sens dans tout cela ", mais personne n'essaya d'expliquer le billet." Si ça n'a aucun sens, dit le Roi, ça nous épargne du tracas, vous savez, puisque nous n'avons pas à en chercher. Et pourtant, je ne sais pas, poursuivit-il, étalant les vers sur ses genoux et les regardant l’œil mi-clos: Je n'ai pas l'impression d'y voir du sens, après tout..." Moi qui dans l'eau me noie "...vous ne savez pas nager, j'imagine ? " ajouta-t-il en se tournant vers le Valet. Le Valet secoua tristement la tête. " Ça se voit tant que ça ? " (Il ne savait certainement pas nager, puisqu'il était en carton)


Chapitre XII
Alice à la barre


[ ] " Quand je lisais des contes de fées, je m'imaginais que ce genre de choses n'arrivait jamais, et me voilà maintenant au beau milieu d'un conte ! Il faudrait écrire un livre sur moi, oui, il faudrait ! Quand je serai grande, j'en écrirai un...mais je suis grande maintenant, ajouta-t-elle avec désolation, en tout cas, ici, il n'y a pas moyen de grandir davantage."" Mais alors, pensa Alice, j'aurai toujours l'âge que j'ai maintenant ? D'un côté, ne jamais devenir une vieille femme, c'est réconfortant...mais, de l'autre...avoir toujours à apprendre ses leçons ! Oh, ça, ça ne me plairais pas du tout !


Chapitre IV
Le Lapin se fait de la bile


Enfin, elle imagina que cette même petite sœur, plus tard, deviendrait une femme; qu'elle garderait, avec l'âge, son cœur d'enfant, simple et aimant; qu'elle réunirait autour d'elle d'autres petits enfants et ferait briller leurs yeux en leur disant bien des histoires étranges, et peut-être même ce rêve du Pays des Merveilles, ce rêve d'il y a bien longtemps; qu'elle partagerait leurs simples chagrins et se réjouirait de leurs simples joies, se souvenant de sa vie d'enfant, et des jours heureux de l'été.


Chapitre XII
Alice à la barre


Je vois ce que je mange

je mange ce que je vois

j'aime ce que j'ai

j'ai ce que j'aime

je respire quand je dors

je dors quand je respire


chapitre VII
Un goûter chez les fous


***


Depuis que je suis tombée en amour avec ma Beauté, ce petit lapin égaré à la fourrure aussi lustrée qu'un doux soir d'automne, que Jeffrey, mon fils aîné, a trouvé il y a quelques semaines dans un parc étoilé et non-industrialisé du Vieux-Beauport, le conte d'Alice, qui traînait depuis de longs mois sur ma table de chevet, m'est apparu comme une ancienne vérité, celle qui avait été volontairement emprisonnée par le Gardien des murs glacés de mon usine de mots...évaporés...Oui, mais moi, je ne sais pas...et ne saurai jamais, où vont s'échoir les contes de fées...peut-être autour de quelques grands lacs déglacés...


En famille
Photo: L.Langlois


Simon a dit: 

Ça fait plaisir à lire, moi qui n'ai encore jamais rencontré quelqu'un qui aime profondément cette histoire comme moi je l'aime. On trouve ça enfantin ou on accuse Carroll d'avoir fumé trop d'opium; comme si ça expliquait quoi que ce soit. Les contes ne font pas naufrage; ils vogueront jusqu'au dernier d'entre nous.
 
Les Restes a dit:

Les contes, c'est à peu près tout ce qu'il restera...après nous... Merci d'être venu faire un tour sur le pont, ça fait toujours plaisir aux pirates..;-)
 
 
 
FIXER LE TEMPS...pour un soir

 
Partie fixer le temps

ailleurs...

ailleurs,

si près d'ici;

Au gré des saisons,

au gré des sans nom...

Se nourrir de passion,

puis revenir à la maison...

Au gré des saisons,

la musique entre amis;

Au gré des jeudis,

là où le cœur perd la raison...

Friper le Temps,

le réduire en poudre...

d'escampette...

Le fuir en quelque part...

pour quelques instants


 
 
Vendredi, 15 décembre 2006
Les Aimants...permanents

 
NÉBULEUSE....perdus dans le cosmos ...des rêves sans suite...est-ce que tu dors? partout et nulle part...ALTITUDE...la tête au ciel...le souffle court...les bras ouverts...le temps me manque FIXER LE CIEL...arrêter tout mouvement...le temps ne laissera que des poussières...au milieu de la nuit LA VIE QUI BAT...un cri dans l'infini suspendu...l'amour revient repart et s'ennuie...LA VILLE S'ÉVEILLE...une radio chuchote California... des myriades d'histoires sans écho...et toi assoupie au milieu de mes bras ALORS ALORS...ailleurs, c'est peut-être ici... Va savoir...demain, c'est peut-être hier Va savoir...AU GRÉ DES SAISONS...tôt ou tard quand gèle la terre comme une balle au cœur...tôt ou tard...À LA DÉRIVE...même si nous sommes des milliards à attendre...même si cette course folle ne durera qu'un temps...des milliards à attendre....SUR TES LÈVRES...un simple baiser... même si le temps viendra nous briser...un simple baiser...DE STATION EN STATION...la gravité, le mouvement, la discipline, la mémoire, l'apesanteur, l'impossible, la science, les signes et la mort...même si je cours sans cesse me rattrape le temps...
 
POSTE RESTANTE...une enveloppe sous la porte au matin une autre histoire sans réponse...LES SECRETS...est-ce que le temps ne laisse que des secrets...demain on ira où tu veux...


Steve Dumas a fixé le Temps...



***


Qu'est-ce qu'on a fait aux anges hier soir

pour que l'un d'entre eux nous fasse pousser 2 ailes ?

Qu'est-ce qu'on a fait aux anges hier soir

pour que l'un d'entre eux nous fasse passer au réel ?

Qu'est-ce qu'on a fait aux anges ce matin

pour que l'un d'entre eux nous fasse penser au ciel ?


Tant de questions pour si peu de réponses...On n'a plus qu'à fixer le Temps...pour l'apprivoiser...Trop de questions pour autant de réponses...On n'a plus qu'à foxer le Temps pour l'enbriseboiser...Au fond de la scène, à bord du Temps, au cœur de l'An, les chuchotements de l'Ange (au détriment de Satan)...


Au fond d'un bar, à gauche du Printemps qu'Il l'attend: la Permanence de l'Ange, au détriment des Aimants...


Merci à toi, Dumas et aux autres musiciens pour la chaleur de la performance.


L.L.

15-12-2006




Photo: Jean-François Bérubé 
VOIR 
7 septembre 2006



 
Samedi, 16 décembre 2006
Une boule dans la gorge

 
Quand je lis tous ces mots que je découvre à chaud c'est LÀ que je distingue les vrais des faux...Un monde sans virgule un monde de bubulles...un monde qui s'encule dans des voiles de tulle... L'âméricain n'est pas venu dans ce monde de nu-mains pour nous les tendre...Non il est venu ici dans ce monde de trop d'humains pour nous les prendre...pour nous les mettre à la gorge pour nous les clouer sous le bec... pour qu'on éteigne nos cigarettes pour déplumer la gentille Alouette...comme une dinde sacrée made in Québec la farcir d'une de nos chouettes colères...pour vous l'avoir serré de près ce matin offrir ma pince à tous ces bons canayens (mais le mot ne sera jamais rien ni assez à comparer au reste du geste...)




Samedi, 16 décembre 2006
LE POÈME DE LA FIN



Naître au mois de mars--- Seigneur, vois-tu le salut! ---C'est être un oiseau Sur terre

Ce lien plus étroit Que l'attrait et l'étreinte. Le Chant des Chants nous doit La parole---on l'emprunte...


Prague, 1 er février 1924

Ilovichtchi, 8 juin 1924


***


à Cruelles Incognita



À nouveau la fenêtre,

Où l'on veille à nouveau.

On boit du vin peut-être.

Peut-être on ne dit mot.

Ou deux mains sans raison

Restent inséparables.

Ami, chaque maison

A fenêtre semblable

Rupture ou pacte ---cri :

Fenêtre dans la nuit!


Peut-être cent bougies,

Peut-être trois bougies...

Il n'existe, ni pour

Mon esprit, de calme.

Ma maison à son tour

Connaît chose semblable.

Prie, l'ami, prie donc pour la maison sans sommeil,

La fenêtre-veilleuse !


23 décembre 1916


***


Ce baiser: lèvres de bois! Bien
Insonore !
Tel qu'aux souveraines ---la main,
Tel qu''aux morts...
LE POÈME DE LA FIN
Rivale, un jour je te viendrai;
La nuit plutôt, au clair de lune,
Quand dans l'étang crie le crapaud,
Et quand délire la pitié.
Et, attendrie par le battement
Jaloux de tes paupières,
Je te dirai: je ne suis pas,
Je suis un songe et tu me rêves,
Et je dirai---console-moi,
Mon cœur blessé se tord,
Et je dirai---le vent est frais,
Le ciel brûle d'étoiles.

8 septembre 1916


***


Tu m'aimais dans la fausseté
Du vrai, ---dans le droit du mensonge,
Tu m'aimas---plus loin: c'eût été
Nulle part ! Au-delà ! Hors songe !
Tu m'aimas longtemps et bien plus
Que le temps ---La main haut-jetée! ---
Désormais:
---tu ne m'aimes plus---
C'est en cinq mots la vérité.


12 décembre 1923

Marina Tsvétaïéva

Le ciel brûle








Samedi, 16 décembre 2006
YOU, DONNIE AND THE MAD WORLD



MAGAZINE'S PERSON OF THE YEAR: YOU

You were named TIME magazine's "Person of the Year" for the explosive growth and influence of user-generated Internet sites such as YouTube, Facebook and MySpace. You were chosen over Mahmoud Ahmadinejad, Kim Jong Il and Donald Rumsfeld.


(Musique pour les lapins)

MAD WORLD





All around me are familiar faces

Worn out places

Worn out faces

Bright and early for the daily races

Going no where

Going no where

Their tears are filling up their glasses

No expression

No expression

Hide my head

I wanna drown my sorrow

No tomorrow

No tomorrow

And I find I kind of funny
I find it kind of sad

The dreams in which

I’m dying are the best

I’ve ever had I find it hard to tell you

I find it hard to take

When people run in circles its a very very

Mad world

Mad world

Children waiting for the day they feel good

Happy birthday

Happy birthday

And I feel the way that every child should

Sit and listen

Sit and listen

Went to school and I was very nervous

No one knew me

No one new me

Hello teacher tell me what’s my lesson

Look right through me

Look right through me

And I find I kind of funny

I find it kind of sad

The dreams in which

I’m dying are the best

I’ve ever had

I find it hard to tell youI find it hard to take

When people run in circles its a very very

Mad world Mad world

Enlarging your world

Mad world


words by Gary Jules

from Donnie Darko' s movie




Dimanche, 17 décembre 2006
Le Lapin Blanc...et le Noir


Oryctolagus cuniculus domesticus


ALICE ne cessera donc jamais de nous émerveiller...et parce que les boucles n'en finissent plus de se boucler cette semaine, Syd Barrett (Dieu ait son âme) est dans le portrait lui aussi; son Piper at the Gates of Dawn lui aurait été influencé par nul autre que ce cher Lewis Carroll...Tout semble tourner autour des lapins, les noirs comme les blancs, mais le mien, ma Beauté, n'a ni l'une ni l'autre, son poil est plutôt de la couleur...des champignons (!)... Elevator, Syd Barrett, Lewis Carroll, Donnie Darko, Jefferson Airplane et plusieurs autres, décidément, LE LAPIN BLANC, aura été relié à plusieurs auteurs cette semaine, et il aura pris beaucoup de mon temps...À cause de lui, avoir tapé tous ces mots depuis mon clapier, avoir sapé le temps pour essayer de le contrôler, ce n'était peut-être pas une bonne solution pour l'oublier, mais pour le reste...oui.


WHITE RABBIT


One pill makes you larger

And one pill makes you small

And the ones that mother gives you

Don't do anything at all

Go ask Alice

When she's ten feet tall

And if you go chasing rabbits

And you know you're going to fall

Tell 'em a hookah smoking caterpillar

Has given you the call

Call Alice

When she was just small
When men on the chessboard

Get up and tell you where to go

And you've just had some kind of mushroom

And your mind is moving low

Go ask Alice

I think she'll know

When logic and proportion

Have fallen sloppy dead

And the White Knight is talking backwards

And the Red Queen's "off with her head!

"Remember what the dormouse said:

"Feed your head

Feed your head

Feed your head"


Jefferson Airplane



***


Le Lapin Blanc...et le Noir...pour les tendres









Lundi, 18 décembre 2006
Désordres
 
JE FLOTTE; JE SAIS NAGER, MAIS JE SAIS QUE JE ME NOIERAI. tu ne dis jamais rien à propos de mes désordres toi qui parles si bien quand les langues se mordent cette bouche encore pleine de jolies conneries ne fait que perdre haleine dès qu'elle a une envie j'ai du sang dans les doigts comme j'en ai jamais eu à me tenir comme ça dans le champ de ta vue pour les nœuds dans nos bras et ta peau toute nue si les mots ne viennent pas c'est qu'ils ne viendront plus...enfile ta robe la plus sale tant bien que mal j't'emmène au bal des ordinaires faudra t'y faire dans ses habits du quotidien l'amour est dur l'amour ment bien... tu ne dis jamais rien à propos des désordres quand ton cœur sur le mien débat dans la discorde pour ton souffle si chaud la brûlure à mon cou il n'y a pas de mot le silence fait tout puis ce corps que tu tiens quand s'excitent les corps et qui danse si bien quand tant de pieds se tordent cet air de ne pas savoir quand tu sais mieux que moi qu'un soleil aux yeux noirs on n'a jamais vu ça tes blessures d'amour la science dans tes yeux le calcul sans détour du mélange de nous deux le retard de la terre sur nos tremblements cet espoir qui m'atterre ce drame trop violent ce beau vocabulaire qui traverse le temps ce grand air sur lequel se bercent les amants cette phrase magique ce bonheur que l'on sème quand on peut simplement s'avouer que l'on s'aime...


Moran
Tabac


Il y aura le silence à endurer; les ordures à ménager...Désordres nés. Des cœurs à désenfler, des bras à contusionner, des mots à immoler. Des humains à aimer, des yeux à aveugler, et des mains à embrasser. Des arbres à décorer, des phares à déserter puis des poils à ramasser. Une rose et du pain, le vin à suer, et un jeune lapin, épris de l'Hiberté. Jour de spleen...décors en evergreen...Nuits sans screen movies never seen...


L.L.
18 décembre 2006




Mardi, 19 décembre 2006
Des jeunes libraires...qui bloguent
 
Ce soir: la découverte d'un nouveau blogue.... " culturel " grâce à celui du blogueur-auteur-professeur, Kafkadan. Il s'agit du salon de l'auteur-libraire, et maintenant blogueur, Éric Simard. Éric, qu'il me fait plaisir de saluer ICI, comme je le fais à l'occasion là où il travaille, à la Librairie Pantoute de la rue St-Jean, au même endroit que son confrère, Christian Girard, ce Jeune Libraire que je salue également. Christian qui me fait découvrir, à l'occasion, depuis les chauds rayons de la littérature étrangère, des auteurs qui ont souvent le don de me décaper les yeux, le cœur, et la tête, alouette ! Ces derniers temps j'arpente souvent depuis les rues poussiéreuses d'une certaine Los Angeles, la Californie des années 30, celle de John Fante, un auteur dépoussiéré, qui m'a fait renouer avec un certain passé...

La Librairie Pantoute: un lieu magique, un lieu sacré, un lieu de culte, et pour quiconque y entre la première fois, comme un nouveau privilégié, celui d'y faire à pied un véritable pèlerinage à travers tous ces jardins de papier, d'encre et de mots. Un univers de plaisir, de folie, et d'imaginaire. Un pèlerinage où l'assistance d'un guide littéraire y est parfois nécessaire...Parlez-en à vos libraires, demandez-leur à l'occasion ce qu'ils aimeraient bien vous suggérer comme nouveau livre de chevet, des surprises vous attendent.

Les libraires ne sont pas seulement que des vendeurs qui essaient de vous convaincre d'acheter tel ou tel roman, non, ils sont là surtout (en tout cas ceux de chez Pantoute) pour vous suggérer une histoire qu'ils ont aimée, une nouvelle histoire, qui j'en suis maintenant convaincue aura l'heur de vous plaire à vous aussi, chers lecteurs....Des histoires qu'on est pas prêts d'oublier, des histoires comme Demande à la poussière, ou encore comme cette inoubliable Conjuration des imbéciles. N'ayez pas peur d'oser demander, et n'ayez pas peur non plus de " doser ", la qualité fait souvent la quantité....

***

Ce soir, je n'ai pas lu le blogue d'Éric en entier, comme j'ai souvent l'habitude de le faire lors de certaines de mes belles découvertes, mais je ne tarderai pas à le faire...Cependant, j'ai tout de même pris le temps de lire l'une de ses notes, celle du 3 novembre 2006 intitulée DECEPTION POINT, là où une petite divergence d'opinions a fait suivre une excellente conversation avec quelques gens civilisés. Une belle conversation, qui s'est écrite " à la main " suite à la précieuse intervention de M. Sylvain Trudel, l'auteur culte d'un certain Mortifer...;-) Mortifer, qui lui aussi tient " à l'occasion " un très beau salon; un salon que j'aime bien fréquenter depuis le mien; un salon où j'y suis toujours chaleureusement bien accueillie, confortablement éprise de ses mots...embouteillés...

Voilà où peut nous mener, au hasard de nos centaines de milliers de " clics ", certaines de nos plus belles rencontres, et ce soir, celle du 19 décembre 2006, en fût une. Je tiens cependant à m'excuser auprès d'Éric de ne pas m'être aperçue au paravent qu'il avait ouvert lui aussi une boutique de mots, il la tient en effet depuis juin dernier...Et comme beau hasard sur son blogue, Alejandro Gonzalez Inarritu, celui-là même qui fait quelques uns des plus beaux films au monde en ce moment, avec l'aide du talentueux scénariste Guillermo Arriaga, parce qu'il ne faut JAMAIS oublier les auteurs, ces fabricants de mots qui nous envolent toujours un peu plus loin que la mouche....Et pour atteindre enfin ce ciel, cet après-midi, j'irai voir BABEL...qui se fera LIRE...


Au plaisir des mots,

Louise L.



Mercredi, 20 décembre 2006
B + A + B + E + L...L'Heure des Affligés



Une autre très belle journée, une comme je les aime, et plus particulièrement quand elles débutent le matin tôt par un mot adressé à un B plusse puis qu'elles se terminent le soir par un message gratifié d'un à +...


***


Baltazar, situé au 461 rue Saint-Joseph Est, sur cette rue jadis recouverte d'un toit, une boutique parmi plusieurs autres. Baltazar ...cuisinART où l'on y retrouve des râpes, des fouets, des tire-bouchons, des beurriers, des mandolines, (pas loin du magasin BANJO, LA boutique de jouets)....Baltazar, de tout pour tous, pour la cuisine, et plusse encore...comme de jolies, jeunes et gentilles commis aux sourires A +...
http://www.quebecurbain.qc.ca/2003/07/13.html


Les Bossus: 620 St-Joseph Est, un bistro comme il faut en découvrir de temps en temps, non pas seulement pour y savourer ses plats, mais l'ambiance conviviale qui y règne..Les Bossus, décor sobre, tartare de saumon et...serveurs affables, tout pour y être à l'aise quoi, mais également pour y apercevoir quelques belles bêtes, connues ou moins connues, en ai d'ailleurs aperçu une, celle d'un G bien connu des médias, un " G mineur ", un G qui autrefois a défrayé la manchette des journaux jaunes ... ;-)


et puis...B+A+B+E+L

la pièce de résistance, vu en V.F. au cinéma Ste-Foy...Babel, le but gagnant que l'on enfile dans la dernière minute de jeu, dans le septième match crucial d'une fin finale inespérée...Babel, une prolongation de la Beauté jouée en ...supplémentaire. Babel, une histoire hors d'ondes, toute en images, comme un voyage autour d'un monde défait, comme une balle perdue au fond de la salle presque vide, comme deux enfants qui pleurent à la fin en arrière d'une voiture de poussière, dans une nuit du noir le plus noir, celui des ténèbres...Babel, comme un couple de cygnes saignants qui s'embrassent en pissant...comme un désert dément qui tire à bout portant sur des hommes musulmans...comme une terre en désordre qui se saharakiri, qui se déplie puis se replie comme un bébé naissant revenu au monde sur le balcon des déchirements, comme une musique sourde que l'on entend depuis trop longtemps que par moments...Babel, pour l'amour expulsé hors des USA, pour Gaël " Santiago" jamais retrouvé, pour le Mexique aux visages crémés, pour la Noce et ses invités...


Babel, pour le Japon de ses jeunes beautés, pour les " monstres poilus " et les yeux troublés, ceux d'un policier par un petit bout de papier...Babel, pour le Maroc et ses aspérités, pour les gestes de sa solidarité, pour les regards parfois embués, pour la série parfaite des non-dits qui font de ce film un chef-d'oeuvre inouï...


Alejandro Gonzalez Inarritu et Guillermo Arriaga, ont encore une fois réussi à combler TOUTES les attentes qu'une simple cinéphile peut se faire d'un cinéma hors normes, d'un cinéma réalisé par des surdoués...Je pourrais écrire ainsi toute la nuit sur ce que j'ai vu et ressenti dans cette salle plutôt vide cet après-midi, mais c'est qu'elle s'approche encore à grands pas une nuit à nouveau bardée de sa prochaine aurore...


Depuis les murs gris de ma Cité, avoir entrevu ceux que le monde entier s'apprête un jour à incendier...ces ruines de feu et de fer qui enfouiront tous les restes de nos guerres...En cet après-midi sans nom, celui-là passé encore une fois en l'agréable compagnie de mon Ami/Frère Alain, celui qui m'offre gentiment de son temps, sans qu'il n'ait à le compter...J'aurais encore beaucoup d'autres mots à écrire sur ce film qui m'a bouleversée, mais il faut que je fasse un peu de place pour les prochains...et que je m'occupe de mon Lapin, il a faim.


***


" Si tu me mens je reviens, et je te coupe les couilles. "

Le policier marocain


Mais encore, quelques mots de Guillermo Arriaga


La radio diffusait l'émission l'heure des affligés. Il pensa qu'une femme n'abandonne jamais un homme --- un vrai --- et que les " affligés " n'étaient qu'une bande de couillons incapables de déchiffrer les désirs du sexe opposé. L'animateur, adepte de l'opinion contraire, ne cessa de faire l'éloge de " cette caste d'hommes nobles et généreux qui, malgré leur souffrance, permettent à leur femme d'emprunter leur propre voie. "


Un doux parfum de mort 
Éditions Phébus


LLK

20-12-06



Jeudi, 21 décembre 2006
La Palissade des Petites Tribus








Une pierre n'est toutefois que de l'eau. Ainsi on peut considérer combien ça a été une grande colère que celle qui a coagulé l'eau si durement.

Jacok Boehme



La Palissade des Petites Tribus


Elles n'étaient qu'UN au tout début

nées d'un Mistral, sorties de son Vacuum,

Vinrent s'y greffer des êtres à part, des bêtes

aux dimensions " humaines ", des hommes...


Ils formèrent un cercle de distingués lecteurs

Ils bâtirent sur des pierres pâles leurs piliers...

LA PALISSADE DES PETITES TRIBUS

Ils se remarquèrent d'entre ceux

que leurs ennemis

voulurent qu'ils ne furent

Amis, illustres inconnus,

mais croisés du flux embrasé

de leur longueur d'ondes lues;


Complices aguerris

qui font toujours avec rage

le guet autour d'Elle

afin d'y défendre l'intégrité

de cette tribu sauvage,

Peuplade encore vierge

Ouvriers de centaines

et de milliers de pages...


Ils formèrent un cercle imparfait

pour se distraire et s'informer,

afin d'y converser d'un quotidien

qui est souvent plus difficile

qu'on ne pourrait le croire,

mais aussi d'un quotidien

teinté de pourpres crépuscules,

soirs plus noirs qui les basculent

dans les aurores fondues de l'Or...


Le 21 septembre 2004

Louise Langlois pour Christian Mistral

inspiré par une oeuvre de Gabriel Lalonde




I got YOU...

under my screen





Jeudi, 21 décembre 2006
Les Frivolités de la Mort


 
Un site sur la haute-couture, ou le prêt-à-porter, (c'est selon votre budget), sur les urnes funéraires, ces survêtements pratiques et confortables pour aller jogger une première fois là-haut avec la Mort comme partenaire...Élizabeth Lehoux une artiste qui vous confectionnera sur mesure, si vous le désirez, votre tout dernier complet, celui qui vous va si bien, celui que vous porterez pour votre dernier re-peau; celui qui recouvrira paisiblement le cendré de vos peaux jadis dorées, peaux bien crémées pour ne pas trop rider, crèmes qui vous coûtaient la peau des fessées, crèmes qui finirent quand même par vous ruiner; crèmes de jour sur les corps fatigués, crèmes de nuit sur les " peaux de chagrin et d'ennui ", crèmes à tirailler avec tout le reste de vos os crématoriés......Assez fascinant tout de même, tout comme peut l'être cette troublante Invitée qui se montre parfois le bout du nez sans qu'on l'ait au préalable sonnée...Dressed for Eternity: revêtir un nouveau corps pour paraître devant Dieu.









Vendredi, 22 décembre 2006
La Fan


" ...C'est là l'inquiétude que provoque la disparition. Elle grandit jusqu'aux souffrances de l'Initiation, lorsque s'approche ce qui doit commencer. C'est le temps de la recherche, des grandes migrations et départs, des vrais et des faux prophètes, des campements et des bivouacs, des veilles solitaires. " Cette nuit-là, tu es mort.

Marc Vilrouge

AIR CONDITIONNÉ


***


La culture de masse, dans ce qu'elle a de plus dangereux et d'indigeste, constitue en effet la matière première de l'industrie pour laquelle je travaille. Comme Antoine, je suis payé pour la mettre en boîte après m'être offert, au préalable, à toute une série d'études visant à améliorer les performances du processus aboutissant à l'éclosion d'un livre vendable. À l'heure des manipulations génétiques et du clonage, un éditeur doit aussi se livrer aux techniques de sélection du génome le plus conforme au modèle collectif, afin que le produit séduise le marché, À TOUT PRIX. La CLIMATISATION aide à cela: supporter la médiocrité, les contrôleurs de gestion qui décident en maîtres de la viabilité ou non d'un projet; fêter sur un bout de table, avec une coupe de champagne de mauvaise qualité, la mise en vente d'une collection en espérant bien sûr qu'elle rencontrera un vif succès commercial---les succès d'estime n'ont aucun prix dans l'univers où je gravite. Heureusement, la clim, veille...Soumis à ce vent furieux de déculturation, on risque de devenir fou si l'on ne renonce pas à son identité. Valérie H., ma collègue de bureau est folle et contagieuse.

(p.33)


On fait semblant de rire, de s'amuser comme des petits fous, on se persuade le temps d'un repas que l'on fait partie d'une équipe soudée, d'une famille. Une vraie vie de " ON ". Mais personne n'est dupe. L'aigreur et la peur ne génèrent aucune entraide. C'est chacun pour soi. Le repas terminé, chaque salarié retourne s'entremêler autour d'un épicentre invisible, pris dans l'agitation absurde d'un déplacement sans finalité autre que le déplacement lui-même. L'ABSENCE DE BUT A-T-ELLE UN BUT ?

(p.34-35)


Les machines émettent une constellation de signaux sonores et visuels. Ma tête devient lourde de pensées incohérentes qui marchent seules et qui ont le parfum de la folie.

(p. 51)


Le médecin toussote pour s'éclaircir la voix:-- Vous rencontrez des gênes particulières sur votre lieu de travail ?-- Oui, la climatisation, je ne supporte pas l'air conditionné, ça me donne des bourdonnements dans les oreilles, Zzzz. Vous voyez ?

(p.54)

Chaque jour qui passe, l'air de la tour gonfle en silence, en secret, en chaos. Je sais qu'elles nous épient, tout le temps. Patientes, jour après jour, elles attendent. Elles guettent. Et je les vois déjà qui arrivent de partout, interstices, trous de serrure, dessous de porte. Je vois des incendies froids à chaque étage. Des flammes noires dont la fumée est sans pesanteur et la brûlure un pur frisson. Les mouches n'aiment pas l'ombre, je le sais, elles se répandent, comme une rumeur, dans toutes ses cachettes, veulent surprendre tous ses secrets.

(p.91)


Marc Vilrouge

Air conditionné 
Seuil


***




Air conditionné, petit roman de révolte, parsemé d'ondes crépitantes, d'impulsions, de mouvements alternatifs, de tensions et de voltages. D'émissions qui grésillent. Partout.

Marc Vilrouge, un jeune auteur qui, d'aussi près que Paris, a écrit une histoire de rage... solidaire...93 pages, c'est le même nombre que la novella Catéchèse de Patrick Brisebois...L'on dit " dans les petits pots les meilleurs onguents ..." et dans ces deux cas-ci, oui, c'est tout à fait vrai, surtout dans celui qui sent bon l'odeur des roses fraîches...On dit aussi " avoir découvert le pot aux roses..."...Mais... Patience...Le déballage de viandes ne cessera pas.....la Fan veille...


Le soleil plombe et les vidanges puent. Le vent ne fait pas de bien. Les mouches ne savent plus après quoi tourner. Dans un dépanneur très climatisé, des bières glacées sont achetées par deux spectres finis.


Patrick Brisebois

Trépanés


Je me doutais bien qu'en achetant ce Vilrouge-là (un peu à cause de toi en fait) que vous auriez au moins UN ou deux mots...en commun....Plus de deux ans plus tard, ça en prend du temps... parfois....On ne verra plus nos amies vivantes. Elles reviendront en fantômes dans la grisaille. On les sentira auprès de nous.



Simon a dit:


Non, on sera

Fantômes

bien assez tôt.

Persistons

encore un peu

dans la Voie

de la Vie.


Les Restes a dit:

Merci pour la Vie Simon, celle que tu me donnes quand tu m'écris (et me souris), celle que je te dérobe, une fois de temps en temps, quand je suis mal pris ;-) Tu as raison, on sera des fantômes bien assez tôt, mais des fantômes enrobés de chocolat, des spectres qui goûteront enfin à ce safran, celui que l'on cultive sur la Lune...Persistons.



Samedi, 23 décembre 2006
Le Quantique des Quantiques et YOU (2)


Le neurone ectopique a dit:


Heureux hasard dans ma vie de blogueur Christophe Colomb est une femme, (et moi je ne suis pas l'Amérique je ne suis qu'un neurone ectopique dans un univers fascinant) Merci pour ton généreux commentaire. Je répondrai à ta question dans mon prochain blog mais le temps me manque un peu dans cette période festive pendant laquelle si on ne reçoit pas c'est qu'on est sorti. Joyeux Noël et mes salutations au physicien !

Les Restes a dit:

Rien de plus s(t)imulant, et fascinant que d'entrer en contact avec une neurone ecto-pique juste avant que le Christ ne vienne au monde, une E-neurone qui te souhaite en plusse un Joyeux Noël des plus...cathodiques ;0)))...Merci pour ton passage interplanétaire, je surveillerai mieux les étoiles dans ma voûte ce soir. Joyeux Noël..

Le neurone ectopique a dit:
 
Merci encore, je suis touché. Hubert Reeves est celui qui m'a fait revenir dans l'aréna de la curiosité scientifique. Je réitère donc mes meilleurs vœux à la puissance Pi !

Les Restes a dit:

Mon fils a justement assisté à l'une de ses dernières conférences, à l'U.L., H.R. un homme tout à fait captivant, et pas si nébuleux que ça...;-) Des vœux à la puissance Pi ? Merci...infiniment. Il est temps maintenant d'aller festoyer un peu. Joyeuse nuit...



http://camiondidacte.blogspot.ca/2006/12/la-forme.html



Dimanche, 24 décembre 2006
The Truth and.... YOU (3)
 
(and at Christmas you tell the Truth)

Et pour faire une suite..





JOYEUX NOËL to all of you !!!
 and love...actually...

;-) xxx




Lundi, 25 décembre 2006
1933: Ghosts in the desolation


Marlon and Marilyn,

Brando with Monroe...

Ghosts born from a desolation

Ghosts floating on a translation







« Loto-Québec bien avant SON temps »





Lundi, 25 décembre 2006
Le temps des sucres
 
C'est Noël. Le soleil luit. La glace fond. J'arrive de prendre une marche. On se croirait presque au temps des sucres. Mais le vent s'est levé. Et les poudreries s'amèneront. L'hiver pourrait bien commencer mardi matin.Tout et Rien ne se seront pas fait que du bien. On réécoutera parler les Parrains. Pour le reste, on achèvera les chevaux demain. Toute bonne chose aura toujours sa faim... au buffet froid des mandarins. Revêtir le manteau des visions. Ajuster le contour de nos prémonitions. Noël dans une boîte de vieux carton. Noël sans les arbres remplis de glaçons. Noël qui écoule le reste des autres saisons...



Mardi, 26 décembre 2006
Le Klan



Hier soir au Lac Beauport, un lac parmi tant d'autres qui n'était pas encore gelé, avec le Klan K, celui des Irlandais...Avoir tourbillonné dans la joie, le temps d'une veillée autour d'un excellent repas...Les plus vieux: Walter, Mary May et Ramsey, avec les descendants Helen, Eddy et Danny, et leur progéniture: Jeffrey et Nelson, Erik et Sabrina, Dave et Jennyfer, et finalement les étrangers, les accompagnateurs: les deux demi-frères de Dave, Éric et Jonathan, + Louise, Daniel et Johanne, Rebecca et Catherine.Tous ces gens de diverses personnalités qui composent ce clan tricoté" lousse ", en avoir été bien entourée pendant deux soirées...

Autant par leur beauté que leur affabilité, un clan qui m'a fait vivre (ou plutôt revivre) un très beau week-end de Noël, un week-end qui peut être considéré aujourd'hui le 26 décembre, jour de Boxing Day, comme en étant un des plus réussis de cette année qui tire déjà à sa fin...La Famille, celle qui est parfois reconstituée par tous ses sangs mêlés, qui la font grandir d'années en années, qui la font devenir toujours un peu plus riche et variée, justement à cause de toutes ses diverses provenances...La mienne, celle venue de la France des poètes, des rois et des pirates, et celle de mes fils, de cette verte Irlande affamée de liberté, de pommes de terres et de pénates. L'Irlande de James Joyce, et celle de VLB, leurs mots qui me lieront à leur amitié....

Les terres de ces familles un temps désunies, qui malgré toutes leurs guerres usées auront pris le temps de se réunir ici, pour ne plus avoir à prier pour leur avenir, mais plutôt pour avoir à le reconstruire...Les réunions de famille, pour se rapprocher de ceux de qui l'on s'était éloignés. Le temps d'une trêve, s'être retrouvés, avoir bien rit, mal bu et trop mangé... puis être allés se recoucher, la tête encore entre deux gigues, mais le cœur en paix. Un cœur parfois mis en pièces par certains, mais qui le temps d'une fête ne l'auront pas trop fait paraître...Et puisque que c'était jour de vérité, et que le lac n'était pas encore gelé, on avait pris peine de laisser au vestiaire nos vielles lames malusées, car nous n'étions pas venus ici pour se regarder patiner...C'était Noël hier, ça devrait l'être à chaque jour de l'année...Allez en paix, et digérez bien vos restes...


Mardi, 26 décembre 2006
Le Parrain I (Le Klan 2)


Le lecteur DVD vient tout juste de terminer son travail, celui qui m'a permis encore une fois de m'importer dans la petite Italie du New-York de 1946, puis dans la Sicile des Corleone, là où toute cette histoire de famille avait pris naissance. Le Parrain I, qui n'a pour moi encore pris aucune ride, regardé pour la première fois ce soir en compagnie de mon fils cadet, (lui qui m'a gracieusement offert comme cadeau de Noël le coffret contenant les trois films plus le bonus " special featur "), provoquera toujours en moi, spectatrice inlassable de ce spectaculaire ballet de violence et de vengeance, la série complète des nobles sentiments du bien élevé, mais qui accompagnent parfois ceux un peu moins cordiaux de la vendetta parfaite...Une vraie ciné-cure que de revoir ces images tournées remplies de la splendeur sobre de la lumineuse intensité des interprètes. Pour le décor, pour la trame sonore...et pour le Vainqueur...Le Parrain I, pour Brando, Pacino, Duvall, Keaton et...NEW-YORK, NEW-YORK ....Le Parrain I, que je classe encore au-dessus de tout...soupçon. La suite, peut-être demain, le temps de savourer la finale magistrale de ce chef-d'oeuvre baptismal...


Un montage des séquences plus ou moins intègres suit...




Le Parrain I, pour renoncer à Satan, à ses pompes et à ses œuvres...


L'Inextinguible


Vous le savez maintenant, mes mots de surf ne font habituellement jamais très long feu sur cette vague de flammes virtuelles, et je m'étonne encore moi-même de ne pas y avoir mis le feu...une autre fois. Le Paper Shop, le vrai, ne brûlera jamais, mais son blogue, lui, peut-être, sans aucun doute. Comme une combustion spontanée, le blogue brûle de l'intérieur, sans qu'aucun élément extérieur apparent ne soit en cause. Et prochainement, d'entre les courants électriques des flammes trop ivres de ses bras morts, il s'éteindra...dans un silence...de...CoBrA...

Écrire pour eux/elles, lui/toi, n'aura pas fait LA véritable différence pour moi, mais les mots, eux, peut-être que oui, mais pour EUX seuls...


N.B. On parle de combustion spontanée lorsqu'un être humain brûle de l'intérieur sans qu'aucun élément extérieur apparent soit en cause, mais une explication farfelue apparaît dans un épisode de la série South Park: la combustion spontanée serait due à un trop-plein de méthane dans le corps humain. Ainsi, le meilleur moyen d'éviter une combustion serait d'expulser régulièrement le méthane... Il va sans dire que cette explication n'est qu'une blague inventée pour les besoins de la série. En tout état de cause, avec le relais d'autres séries comme X-files elle prouve un intérêt des médias pour le phénomène.

(sources: Wikipedia)


++++


Nous vivons dans une ambiguïté obscure illuminée de temps à autre par des éclairs d'incompréhension totale.


++++


Un livre qui parlait de deux amoureux qui se cherchaient dans une ville. Leur histoire ne pouvait se terminer tant qu'ils se déplaçaient tous les deux.



++++


Un bûcheron et une fille de ferme s'approchaient éternellement l'un de l'autre, se touchant presque avant de repartir chacun dans sa direction sans jamais s'embrasser...



++++



Elle trébucha, tomba à la renverse sur un lit de feuilles mortes et sombra dans un puits d'encre.

++++


Parfois la lectrice colle une oreille contre un livre pour écouter le soupir lointain des vagues. Dans la fosse entre deux pages, elle touche du bout des doigts un banc humide de sable froid incrusté de parcelles de coquillages irisés. Le papier lui-même, avec ou sans nervures et sa pente douce, semble l'inviter...


++++


Je vous laisse donc sur des mots de Thomas Wharton, un excellent auteur canadien. Ces extraits proviennent de son inextinguible JARDIN DE PAPIER (ALTO). Merci d'être LÀ.



Jeudi, 28 décembre 2006
Les escargots



Pour toi, Patrick B., mon escargot préféré...;-)


Je suis persuadée qu'au printemps prochain le livre sera la première promesse de vert à émerger du blanc sommeil de l'hiver; je vois déjà ses pâles feuilles cornées frissonner dans la fraîcheur du vent. Pendant les pluies, je sortirai sous mon ombrelle pour inspecter les pousses tendres et observer les escargots se traîner sur leurs nervures délicates, sachant que je pourrai bientôt relire un livre à la fois familier et entièrement nouveau.

Le Jardinier à Djinn
Thomas Wharton
Le Jardin de Papier
Alto


SPAM


Rien n'est plus pareil

Tout est si semblable


La vie est pourrie

Le monde est pour Elle

La vie est pour Lui

Le monde est pourriel



Vendredi, 29 décembre 2006
Le Parrain 2: le sang des autres


 
" Difficile, mais pas impossible. "


ABALONE, principe général: Un adversaire joue avec des billes blanches, l'autre avec des billes noires. Le but du jeu est d'être le premier à faire sortir 6 billes adverses du plan de jeu en les poussant avec plusieurs de ses billes.


ABALONE (haliotis): Il appartient à la famille des mollusques et crustacés univalves (1 coquille seulement), à la différence des bivalves. La plupart se trouvent dans les eaux peu profondes et se développent lentement. La coquille intérieure de l'ormeau sauvage a un éclat vert, bleu ou rose iridescent. C'est une source de mer. Sa perle est très recherchée, d'où une exploitation très rentable.


***


De la Sicile au Nevada, entre lui et Vito, il n'y avait plus qu'un petit pas...Vito Andolino, dit Corleone, ou plutôt Robert De Niro, tel une abalone: seul et jamais seul.


...Un rôle sculptural, taillé sur mesure pour cet acteur italo-new-yorkais. C'est étrange, mais hier soir, en regardant Le Parrain 2, ce film dans lequel tout les talents s'irisent et éclatent, je ne le reconnaissais presque plus. Non pas à cause que je l'aie trouvé moins beau qu'aujourd'hui mais plutôt que je me sois rendue compte du rôle qu'il avait vraiment joué en interprétant Don Vito Corleone, alors qu'il n'était pas encore devenu le Parrain que Marlon Brando avait joué juste avant lui...

...Et puis, toutes ces scènes fondues les unes dans les autres, celles qui racontent le début des temps difficiles de cette histoire de famille " ordinaire ", mais si exceptionnelle. Une histoire dans laquelle on y retrouve plusieurs de nos propres valeurs. La famille, le clan, les admis et les rejetés, les forts et les faibles, en dedans comme en dehors, tous assis les uns aux côtés des autres, à la même tablée, comme dans ces grosses réunions de famille programmées d'avance et auxquelles on assiste lors de nos grande cérémonies telles le BAPTÊME, la PREMIÈRE COMMUNION, la COLLATION, les FIANÇAILLES, le MARIAGE, et les ENTERREMENTS...


...La famille de Vito Corleone, une famille comme toutes les autres, avec ses propres valeurs, ses qualités et ses défauts... De la joie, de la peine, du calme, de la rage, et du sang...beaucoup de sang...dans les veines...du sang qui bout, qui tourne et qui coule, du sang qui se refroidit quand les coeurs deviennent trop LOURDS...le sang froid de Michael, quand il ferme son coeur à son frère Fredo, puis à Kay, la femme de sa vie...un coeur qui se referme durement, comme cette porte qu'il ferme au nez de la mère de ses enfants...Les Corleone, comme toutes les grandes familles, avec leur part de solitude...C'est ce qui m'a le plus frappée hier soir en regardant pour la je ne sais plus trop combientième fois cet inépuisable Parrain 2....et l'une des toutes dernières scènes, celle dans laquelle Fredo prend place à bord de sa dernière embarcation, puis qu'il commence à réciter son dernier " Je vous salue Marie pleine de grâces, le Seigneur soit avec vous et avec votre esprit..." cette scène-là, réalisée dans la plus simple des simplicités, vaut à elle seule toutes les scènes que j'ai pu voir dans TOUS les films de F.F.Coppola...Un frère qui serre dans ses bras un frère, puis qui ordonne à un autre frère de tuer ce frère; un frère qui pêche et prie dans une chaloupe, qui pleure au fond de lui à cause d'une entourloupe...Avoir revu ce film hier soir m'a encore plus convaincue qu'il ne faut jamais blesser un frère, pas plus celui de notre sang que celui d'un autre...



DIFFICILE, MAIS PAS IMPOSSIBLE
c'est ce qu'on dit quand il s'agit de faire tuer un caïd
ou un président qui est toujours hyper protégé.




Mardi, 2 janvier 2007
Another new year...



...and so what ?


every day is exactly the same...





Fin des émissions.




Mercredi, 3 janvier 2007
In Wahrheit Ist Es Liebe ?

 
Dans la Vérité Il est aimé

L'Ange aux ailes défroissées

L'Ange aux ailes fracturées

L'Ange aux Elles enlouvées

L'Ange à la moëlle attaquée


Dans la Vérité Il est aimé

Pour son Impureté adorée

L'Ange aux cieux enrhumés

L'Ange aux yeux humidifiés


L'Ange, ce grand prématuré

qui se pensait encore en été

Rien de pire que d'essayer

d'arrêter la Nuit de tousser

Rien de pire que de moucher

les mots nés de nez bouchés


In Wahrheit Ist Es Liebe ?
(En vérité, est-ce l'amour ?)


Bonne Année



Jeudi, 4 janvier 2007
Du temps...de reste


Aucun d'entre nous ne dominait la situation, mais on avait du temps de reste et on le perdait volontiers de cette façon. Le temps de la drogue était révolu et tout le monde se cherchait une obsession d'un nouveau genre. Pour nous, merci Fat, ce fut la théologie.

Philip K. Dick
Siva


La Trilogie Divine, de PKD, pour se rendre compte que rien n'a véritablement changé, vraiment rien, sinon nous. L'obsession divine. Mais au lieu de la théologie, peut-être la blogologie. Merci Pat. ;-)


ÉCLIPSE TOTALE


" Éclipse totale ! Ni soleil, ni lune
Tout est ténèbres dans l'éclat de midi !

Oh ! Glorieuse lumière !

Nul rayon consolateur

Pour réjouir mes yeux d'une lueur bienvenue !

Pourquoi, en telle privation, proclamer Ton Heure ?

Soleil, lune et étoiles me sont ténèbres! "


À quoi Fat répondit:


" C'est le contraire qui est vrai dans mon cas. Je suis baigné d'une lueur sainte dirigée vers moi depuis un autre monde. Je vois ce que nul autre ne voit. "


Là, il n'avait pas tort.


PKD 
Siva



On n'y verra rien car c'est peut-être encore le Soir;

On n'y pourra rien car ce sera toujours ce foutu Espoir;

On n'y verra jamais rien, on le sait, ce sera toujours tout NOIR,

mais on y verra bien clair, ce sera alors TOU pour le Grand Art.


elquidam, cet p.m., juste avant l'Heure...



Vendredi, 5 janvier 2007
Cuits au chaudron à feu nu


Pour les interlocuteurs inquiets, le cœur avait des raisons pour pouvoir enfin porter des bijoux, pour pouvoir enfin faire des choix, leurs oreilles mûres furent percées de grenat...La Conjuration des imbéciles, un rire jaune, un rire utile. Le Jardin de Papier canadien, les draps stick des poètes maudits: Hugo la Nuit dans son Aquarium, Flynn le soir dans son Parfum de Hasard. Du début à la faim, l'angoisse des bêtes à mères avec la Brume de Morphée pour endormir toutes les serres...

Les toiles qui me parlent, NokturA en Oracle Carl; l'Art qui me dévie, l'Art qui me ravie. Le Roi dans ses poèmes, la Reine et ses je t'aime. Une envolée de cellulaires pour rejoindre l'Ami solitaire. Mouvements dans les erres d'aller, l'Amour qui nous ment lentement. Move lent dans les chairs usées, LOVE qui nous dessert injustement les dents. Mots de catapulte issus de nos grimoires, mots que je te sculpte à même l'Or du Nerf Noir.

Les Belles Âmes de mes mâles mûrs, mes vieilles armes pour leurs mots futurs. Les mots RAGE gisent d'Hémorra B. les plants de tomates grises de la Fée..Les mots anglais, les mots français, les mots méfaits, les mots contrefaits... La Musique, le Poète, le Piano, avec toutes ses notes. Ma vraie première rencontre avec l'Inquiétude. Et le parfait prototype de sa perfection. Homme-mage qui rôdait en moi depuis l'odeur de ses lilas après l'orage. Sur la pelouse sèche, jacques mailloux venu me faire la cour avec ses mots mouillés. Hervé Bouchard, auteur avec qui j'ai aimé jouer. Une fourmi égarée le long de ma jambe bronzée puis de ma cuisse, le prof de Jonquière m'a bien eue avec son jaune pisse. Toujours trop de trop, mais pas encore trop de mots. Mots de ceux qu'on aimerait dire tout haut, mots de celles qu'on aimerait lire tout haut.

Dans le off du festival quelques gentils lézards venus au bal. Les Blue Seeds qui essaiment leur musique, un verre à moitié plein qui se renverse, quatre cœurs à sec qui se traversent. Écrire les mots qu'on ne veut surtout pas oublier. Le Moleskine 1, carnet caché du lemming way. PsychoCaravane, guitare évadée d'un bon Roger, chevauchée endiablée sur ses routes vagues et abondées. Les Chiens d'Éric Goulet qui ont aboyé depuis le chenil de sa dernière portée. Les D majuscules partis en enfer avec les f minuscules; fous feux d'artifices en tulle, feux mous de leurs âmes qui s'enculent. L'Italie en amour avec l'Espagne à cause d'une nouvelle guerre de libellules. Les feuilles de la Pléiade pour le faîte des mots en ski, la polka des beer barrel, les résurgences du milieu de ton lit. La mini-jupe de nos longues distances, la robe longue de nos absurdes absences. Ne plus jamais se rappeler d'aucune phrase. S'être enfoncés davantage dans le noir lumineux de nos vases. Avoir trouvé la tranche dorée de VLB, son Joyce éternel entré ici par un beau jour férié d'été.


Mots parenthésés pour les entre guillemets, mots épris de virgules crochets pour les brouhahas épais...Du bla-bla-bla au fond de nos regards replets, on était beaux et chauds au fin fond du bar, en paix.. Pour fuir le fleuve et prendre les bois, pour fuir les fauves et entendre la Voix, une bouteille à la mer pour la transhumance, pour que les pirates puissent enfin prendre des vacances. Le Fleuve serait bien toujours aux aguets de tes mouettes silencieuses, et les superbes images de l'amour fait maison, avec cette musique que célèbre Jean-François Groulx, ont fait découvrir le passage secret des moites chaleurs de la mi-saison...


Et les belles roses rouges virtuelles de P2x, l'odeur de son automne qui se profile dans un horizon de hic ! Le Prélude, l'Opéra, le Concert, avec la presque fin de l'Été. T'avoir encore regardé me parler mais ne pas t'avoir vu t'en être allé. Septembre pour la rentrée, la Catéchèse chez le jeune libraire, Deep, dark and...suspicious. Avec Les Grenouilles et les Parapluies, l'automne de Hanna pouvait bien arriver pour qu'on aille enfin se faire voir ailleurs...


Dans le froid cimetière des amitiés sans nom, perdre ou passer son temps à venir l'écumer. Les blogues, les cliques, les fonds de vérité, c'est à prendre un jour mais à délaisser la nuit. Les désolés, les isolées, les enivrés, les restes capés, les uns plogués, les autres mailboxés, les défroqués, les freak cotés, les esseulées et les attardés mais aussi...les plus belles blouses blanches (transparentes) de l'Été dernier...

Jeux de mots jouissifs, mots dits jeux inter-actifs. Mots de mosaïque, mots de maux d'i grecs à Rachel X. Cruelles incognita, un blogue en noir, des mots PRISMA, de la couleur pour A, de la douleur pour B. Trio qui voit aux mots, duo qui tripe à trois. L'arène est pleine, la reine est vide, mais c'est toujours la corrida danse fiesta. Un premier soir à L'Intendant pour voir et entendre Moran. Un pur plaisir, un charme errant, de la Musique tout simplement. L'ami poète retrouvé un soir sans drame, un peu comme une sorte de lucky charm. Sûrement l'un des plus beaux moments de ce début novembre. L'affabilité pour sa vieille lectrice attablée, demande à la Poussière qu'est-ce qui s'est réellement passé ce soir-là au Chantauteuil dans ce monde si petit, ce monde qui nous grandit, ce monde de géants, ce monde qui nous apprend...Khéna était venu aussi dedans. Khéna était venu après cependant. Pour voir les Fées de la fin novembre, pour entrer seul et doucement par le doux début de son premier mois de décembre...

Des gens presque ravis de vivre dans la douleur et dans la peine, les artistes Benoît Genest-Rouillier et Ann Warren. La schizophrénie et la psychose, deux forts beaux malaises, un peu comme les roses que m'offre le poète. Dimitri aussi instable qu'un orage de démons en plein midi. Dimitri sous le chef Talmi, aussi à l'étroit et inquiet que nous, insupportables discrets. Le cinquième mouvement au bout de nos doigts tièdes, la musique qui se taisait pendant les trop brefs intermèdes. Bonne nuit beaux rêves, pas de puces pas de punaises. Pour nos chiennes à jacques et nos...malaises...baisers furtifs, un peu de peine, au revoir, puis à la prochaine.

Sons d'Elevator, airs du psychédélique. Patrick à la Fée Blackstick. Sons d'ancien plastique pour les nouvelles arrières-boutiques. Dumas, colombe et kamikaze. Public de seins à têtes blondes. Orgasme symphonique. Dans le Foin des orgies tranquilles, Sue et Violaine entremêlées aux faux ils, la Foi éclaboussée par leur bile. L'Amour des mots, les chants apôtres. L'Amour tout court, le sang des autres. Le Manteau des Visions Brutes pour assouvir le Sacrifice. Le Crépuscule d'un dieu sans pute dans la Maison de la Justice. Le rêve d'un extra-terrestre en rut avec ou sans sévices. Radio Libre Albemuth, partie un de la sainte tri-logique...Les Couples qui battent un peu de l'Elle. Les cœurs qui se débattent entre deux ailes. Messages de paix, d'amour et de bonne volonté. Ceux qui arrivent toujours avant qu'on se soit oubliés. Ceux qui avec le temps réussissent toujours par venir y soulager la partie infinitésimale de nos hivernantes anxiétés.


Être de partout et de nulle part. Être LÀ ou ailleurs, ou en retard. Désirer le Geste pour le concevoir. Embraser ses restes pour le recevoir. Avoir encore une fois bien mangé et bien bu et puis follement dansé. Avoir encore une fois traversé le miroir ensanglanté d'une autre belle année. Et même si tu n'étais pas là, avec moi, toi que j'aime toujours autant, je sais que tu y étais quand même. Au bord de mes pas de danse païens comme dans le fond de mes pensées au quotidien. Les fins d'années se suivent et elles se ressemblent toujours un peu.


Le neurone ectopique a dit:

L'hermétisme poétique. L'écho n'a plus rien de la voix originale. L'effet sur mes neurones n'a plus rien de la cause du cerveau émetteur. Les inconnus prennent de nouveaux visages qu'ils ne connaissent pas, à l'abri de tous les miroirs. Le temps passe, la vie continue et je ne meurs qu'une seconde à la fois. Que ton 2007 soit ce que tu en feras.

Le neurone abîmé


Les Restes ont dit:

La mort d'un mot, la mort du moi, la mort d'un mot, et de celui qui le suivra..." je ne veux surtout pas qu'on me comprenne " (Catherine dans Jules et Jim)



Dimanche, 7 janvier 2007
Une nouvelle constellation



BALZAC, de BEAUVOIR, CANTONNET, COLETTE, DORGELÈS, GARY, GIRAUDOUX, HÉBERT, LASSEN, LOMBROSO, MAUGIS, de MAUPASSANT, MIGOT, MINVILLE, MONTHERLANT, Dr PAUCHET, ROUSSEL, SUE, VAN DER MEERSCH, ZOLA...


***


Une drôle de récolte, héritée d'un leg presque oublié, mais à cheval donné on ne regarde pas la bride, quoique certaines éditions originales ont leur tête mise à prix sur certains sites de livres rares... dont LE CHEMIN DU BONHEUR (la rééducation de soi, 1929) du Dr Victor Pauchet, un éminent chirurgien d'Europe. Le chapitre sur La Promptitude entre autres a eu de quoi aiguiser ma curiosité...


Le magnétisme personnel, cette puissance d'attraction propre aux esprits qui se cultivent, mettra tous vos pouvoirs en activité, ils feront rayonner vers vous tout ce qu'il y a de meilleur autour de vous, ils vous attireront tous les biens qui répondent à vos désirs.



DANS LE DOUTE, RÉFLÉCHIS, 
PUIS AGIS TOUT DE SUITE, 
NE T'ABSTIENS JAMAIS


Étant plongée en ce moment dans le SIVA de Philip K. Dick...je n'y vois plus que du feu... bleu ....



 LA CONCENTRATION EST LA FACULTÉ QUI CRÉE LES AS, LES SURHOMMES

 Victor Pauchet



Lundi, 8 janvier 2007
Kate & Sam


Hier soir, dans un Four froid et presque vide, toute la vivacité et la chaleur de la Jeunesse, pour réchauffer la nouvelle vieille âmie que je suis...Katleen et Samuel, deux jeunes étudiants en journalisme de la Cité Collégiale à Ottawa, avec qui j'ai eu le privilège et le plaisir de converser quelques heures, le temps de vider deux pichets d'une rousse fraîche, tout en avalant un plateau de nachos...Ce matin, Katleen doit aller passer une résonance magnétique pour un problème qu'elle a depuis un petit moment, j'espère seulement que tout se passera bien pour elle. Elle, aussi jolie qu'intelligente, aussi apaisante que le parfum d'une rose blanche, aussi pétillante qu'un champagne millésimé, un vrai rayon rose...Samuel, son compagnon, si mature pour son jeune âge, un grand lecteur, un brillant interlocuteur, qui n'a jamais connu son père, mais qui remercie sa mère de l'avoir mis au monde...Deux êtres qui touchent, deux êtres qui ressentent, deux êtres à part, qui s'abreuvent de tout, autant de théâtre que de films, de poésie que de prose, de chant ou de danse... Il n'est pas difficile d'imaginer qu'ils auront bientôt le monde à leurs pieds, ce monde qu'ils veulent changer, ce monde où ils y réalisent, presque tout seul, des topos, des clips, des reportages, des images, des sons, fabriqués à même leurs petites et moyennes ou grandes préoccupations.

Samuel, qui possède la voix du parfait reporter, ambitionne cependant une carrière où il serait plutôt posté derrière la caméra, en effet il aimerait bien devenir cameraman, et c'est tout à son honneur. On peut d'ailleurs constater son talent en regardant les quelques topos qu'il a mis sur YouTube...Pour Katleen, l'Artiste, c'est la Création même qui l'intéresse. Elle possède déjà plusieurs cordes à son arc, dont celles du chant et du théâtre. Rien n'est plus à son épreuve...maintenant. Elle réussit d'ailleurs très bien. Ils entreprennent une nouvelle session cette semaine, et j'aimerais leur souhaiter de conserver tout l'enthousiaste et la persévérance possibles, deux atouts primordiaux pour accéder à leur réussite. Kate et Sam, pour les intimes, deux êtres d'exception qui n'ont pas fini de nous surprendre...Avoir été quelques heures en leur stimulante compagnie me ramène toujours au point de départ de cette relation qui a le don de se renouveler à chaque fois qu'on a l'occasion de se rencontrer.


La Jeunesse transforme tout ce qu'elle touche, elle multiplie par cent la Vie, dont la mienne et tout autant la vôtre je l'espère. Cette Jeunesse qui s'interroge autant que nous, aînés adolescentés, ceux qu'elle appelle encore Papa et Maman dans ce monde fait de reconstitutions, parce qu'ils ont peut-être encore besoin d'un nouveau cadre, celui qui les laisse en déborder quelques fois; ces pères et mères d'adoption, qui les ont pris sous leurs ailes un peu maganées, mais qui savent encore tout de même voler...Adoptez la Jeunesse, pour en avoir toujours les bras chargés de sa pleine légèreté, celle qui pèse parfois lourd dans la balance des apparences souvent trompeuses. Kate et Sam, en liberté dans la Jungle, deux jeunes fauves à qui elle ne fait pas peur, et qui en seront bientôt dans un temps rapproché les Utiles Dompteurs. Je voulais tout simplement les remercier d'avoir été LÀ hier soir, avec moi, leur grande sœur de cœur, leur mère, leur amie, leur confidente...Pour un soir, un seul avant longtemps, un soir qui y contenait, j'en suis sûre maintenant, une portion de nos éternités...







Mardi, 9 janvier 2007
Dans la certitude et l'apaisant repos de l'amitié


Nous sommes seuls face aux animaux. Seuls dans notre univers d'humains. Parfois, croisant leur regard, nous décelons le signe d'une complicité. Le sentiment d'un contact vrai, d'une mutuelle reconnaissance, nous trouble un instant. Mais déjà notre esprit nous rappelle au monde des hommes, et l'animal, le compagnon d'un moment, se perd dans un pays inacessible dont la langue nous est inconnue.

Claude Nuridsany et Marie Pérennou
Microcosmos, le peuple de l'herbe








LE PETIT PONT DE LA LOUVE, de Jean-François Beauchemin, une belle histoire d'amitié entre Mathilde, une enfant de 6 ans, et Canif, son serpent...captif. Une histoire comme on aime toujours s'en faire raconter une, même quand l'Enfance semble être loin derrière nous. Son envoûtant Jour des Corneilles m'ayant convaincue préalablement de son talent de raconteur, je laisse donc les mots de l'auteur vous convaincre lui-même du bien-fondé de cette " fable " moderne. Il y avait bien maintenant tout près de deux ans que ce petit roman de 113 pages se faisait attendre dans le rayon de mes " à lire "; j'en garde toujours comme ça, en réserve, pour les rendez-vous plus ou moins urgents, chez le médecin ou chez le coiffeur, ou pour les trajets plus ou moins longs en autobus. Le petit Pont de la Louve fut donc celui que je choisis vendredi matin passé alors que je savais que j'étais pour aller poiroter un couple d'heures à la clinique médicale...Une bonne idée finalement que d'avoir attraper ce foutu virus ...La Louve, une rivière... hurlante...


La veille de la fuite de Canif, quand je suis venue lui dire bonsoir à travers la vitre du vivarium, il m'a observée longuement de son regard carnivore, mais avec en plus beaucoup de tristesse dans ses yeux coupants. Il avait tout cassé autour de lui, le palmier, la fausse mare, la roche. Et comme il restait mou ! On voyait bien qu'il en avait jusque là de vivre. Alors ça a été plus fort que moi, le front collé sur la vitre j'ai dit:

" Je suis désolée ". Puis j'ai éteint et ça a été tout.



(Ici, j'ai eu une petite pensée spéciale pour M. Sébastien Chabot)


" Naître, quelle croûte! " me disais-je. Tout ce monde à avaler, jour après jour! " À trois heures, j'ai décidé de me suicider. Avec une fourchette j'ai crevé l'oreiller et j'ai commencé à me bourrer la gueule de plumes. Ça rentrait, ça rentrait. Mais ce n'était jamais suffisant pour arrêter ma respiration. Je continuais désespérément à vivre. Après quelques minutes j'ai renoncé, j'ai tout recraché. Les plumes voletaient dans la chambre. Pendant longtemps, comme hypnotisée, j'ai fixé l'oreiller aplati.

Au loin dans la montagne des animaux lançaient leurs cris de sales bêtes inapprivoisables. J'ai rejeté mes draps, je suis allée me poster à la fenêtre et moi aussi j'ai hurlé comme une louve éperdue.

C'est comme ça que le monde était le plus facile à avaler: quand la Louve me le faisait oublier.


Une histoire dans l'histoire: Laisse-moi te raconter une histoire. C'est un renard et un loup qui s'étaient liés d'amitié.

Chaque jour, on les voyait parcourir les collines, les vallées et les bois, à la recherche de leur pitance, s'aidant l'un et l'autre dans leur quête incessante. Puis, la nuit venue, après une rude journée de chasse, couchés au fond de quelque tanière abandonnée ou installés dans un arbre creux, ils s'endormaient paisiblement, le plus souvent sans rien dire. Leurs rêves étaient doux, et doux aussi le réveil, quand les premiers rayons de l'aube venaient toucher leur pelage.

Un soir, le loup posa cette question au renard: "Quel fut ton plus beau jour ? Le renard resta longtemps sans répondre, pensif, les yeux mi-clos dans la pénombre du jour baissant. À la fin il dit:" Le jour où tu m'as offert ton amitié. À la fois flatté et un peu vexé, le loup rétorqua, sur un ton de doux reproche: " Pourquoi as-tu tant hésité avant de répondre ? N'es-tu pas absolument convaincu de la force et de la persistance de notre attachement réciproque ? " Non, ce n'est pas ça, fit le renard. C'est que ta question m'a forcé à passer mentalement en revue tous mes jours de bonheur. Et tu sais qu'ils furent nombreux. Mais je te le répète: pas un ne fut plus heureux que celui de notre rencontre. Voilà où ma réflexion m'a mené.

Ainsi s'acheva leur journée. Ils s'endormirent l'un et l'autre sans plus un mot, les pattes emmêlées, dans la certitude et l'apaisement repos de l'amitié.

Il faut se servir de ce que la nature nous a refilé.

Pensez à moi avalant le monde le long de toutes les louves imaginables.

P.S.: La fenêtre de ma chambre était coincée. J'ai dû tout cassé.



Mercredi, 10 janvier 2007
Le Parrain 3: un grand leg 


Des trois Parrain, le dernier opus est celui que j'ai le moins souvent réécouté, probablement parce que la magie des deux premiers n'a jamais vraiment su le surpasser. Mais hier soir, il m'est soudainement apparu comme le neveu bâtard des deux premiers. Le bâtard, comme Vinnie, le superbe fils illégitime de Sonny, brillamment interprété par le cubain Andy Garcia. Non mais, quel méchant beau regard noir ce mec peut posséder ! Ces yeux-là non seulement nous parlent de vengeance en pleine face, mais nous crachent tout leur venin...en pleine gueule...La scène de la passation du pouvoir à Don Vincent Corleone en Sicile, est celle qui m'a remis le Parrain 3 sur ses rails. Le caractère bouillant du fils de l'autre, celui par qui le sang arrive... encore une fois...

Peut-être y a-t-il eu trop de scènes guimauve dans cette troisième partie: le larmoiement perpétuel de Kay, le jeu terne de la fille du boss, de la répétition aussi...Nelson, mon fils de 17 ans, qui l'a regardé en même temps que moi, a eu ce commentaire pertinent et ultime: " C'est toujours pareil les Parrain, y préparent un gros coup, pis y finissent toujours par s'faire fourrés..." (textuel)...Oui, en résumé c'est un peu ça et la réhabilitation a bien meilleur goût quand elle a une saveur de rédemption...


C'est fou, mais en revoyant la scène finale, celle où l'on voit Michael s'affaisser, j'ai presque eu envie de remettre le CD du premier Parrain, comme pour re-voir le Michael, le vrai, celui qui ne voulait pas être un criminel, comme pour recommencer une autre histoire...On ne peut passer à côté des vrais grands films, ceux qui nous détiennent en eux pour longtemps...Une belle coïncidence à propos de F.F. Coppola: dans le Soleil du 6 janvier dernier, il y avait une nouvelle concernant le prochain film du réalisateur, un film qui paraît-il est attendu depuis...10 ans. JEUNESSE SANS JEUNESSE, tiré d'une oeuvre de l'historien et romancier philosophe Mircea Eliade, un film qui se déroulera à Bucarest, en Roumanie...


La Roumanie jouit d'un héritage culturel riche, dans tous les arts, particulièrement la poésie, la littérature, le théâtre et la musique. Ce grand leg, associé au volontarisme et au talent de jeunes gens bien formés, est un gage de succès quand à l'avenir...

Francis Ford Coppola
Youth without Youth


Mircea Eliade, l'historien des religions le plus connu au monde


Jeudi, 11 janvier 2007
Un coup sûr


" Mes bien-aimés, dès à présent nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que, lorsqu'il paraîtra, nous lui serons semblables, puisque nous le verrons tel qu'il est. "

I Jean 3,2


On peut soutenir l'argument selon lequel c'est là la déclaration la plus importante du Nouveau Testament; c'en est à coup sûr la déclaration-généralement-mal-connue la plus importante.


***


1) Toute matière est par soi vivante.

2) Tout participe d'une entité unitive; l'univers est un et vivant, il y a une âme du monde.


Philip K. Dick 
SIVA


***


Je n'ai pas encore trouvé le mot juste pour qualifier ceux que je lis en ce moment, par contre, j'apprends qu'ils m'emportent au-delà même d'où je croyais être déjà allée, un peu comme si j'étais enfin arrivée à leur eldorado, sur les rayons roses d'une bibliothèque solaire...On devrait cesser de mettre des mots autour de ceux qui n'en n'ont pas vraiment besoin, on devrait simplement se contenter de les lire, puis de les re: lire....infiniment, jusqu'à dissolution complète...

elquidam



Une construction


Vous savez, blogueurs, y'a pas que le surf de blogues, y'a aussi celui qui se fait ailleurs, sur les vraies vagues ...

Hier, j'ai reçu un courriel de mon jeune frère Martin, qui donne un coup de main (ou un coup de barre) à son ami Éric Tabardel, un marin d'eaux pas trop douces. Éric qui construit en ce moment à Montréal un voilier de 40 pieds en vue de la Transat Québec-St-Malo de 2008. Rien de plus enivrant que de passer des confins du Firmament à celles de l'Océan. Puisqu'il demeure juste à côté de chez Martin, c'est-à-dire dans l'un des trois grands logements de son bloc, j'ai eu le privilège déjà de rencontrer Éric. En plus d'être un bâtisseur de monument de mer, il est également expert rénovateur. Je souhaite donc à Martin et Eric, ainsi qu'à tous ceux qui participent de près ou de loin à ce projet d'envergure une excellente continuation, et que Martin soit associé à cette " nouvelle" aventure ne peut qu'ajouter à son palmarès de réalisations personnelles, lui qui n'a que 38 ans et toute la vie devant...M., le Grand Motivateur, l'Agent du Bonheur...mon petit frère qui donne toujours tout ce qu'il a dans le ventre, et ailleurs...






Bivouacs


Il y a des gens comme moi. Ils vivent dans l'attente, dans la vie qui se refuse, à ce moment de solitude infinie où se séparent et se rencontrent l'humain et le divin. Invoquant les dieux, les mauvais dieux, n'importe quoi qui puisse venir en aide.


Marc Vilrouge
Air conditionné


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Vilrouge


Le Guerveur, Le Rêve de l'eau, Quiberon, le Pouvoir de la Pierre, la Force des mots...une paroi de verre épais...la connaissance de cet oubli, le premier souvenir...les rides de la suffisance...les suées désagréables...le mur du temps...les livres usés qui racontent, entre les lignes, d'autres histoires...les silences simples, les appartements de l'imaginaire, des nids de poussière...le vacillement de l'hésitation, l'erreur 44, une vraie vie de " ON " (and OFF)...un corps étranger....le potentiel babelien...Belle-Ile...un tunnel...le deuil de l'air...quelque chose reste, qui change d'état, est en train de passer...une doublure silencieuse, un fantôme....le jusant....le sommeil, la nuit...une disparition...des bivouacs, des veilles solitaires...des mouches...le fléau est en marche...Antoine Khan...


BIVOUAC


un pubis sans fin d’épinettes noires

mamelons tectoniques

coucher de soleil de dernier jour

pleine lune

œil curieux qui puise dans nos cœurs

l’ami et le vin qui m’attendent

langue déliée

doigts de pianiste

pour parler enfin

les sons brusques et l’amitié se bousculent

le printemps ne veut rien savoir

personne sans aucune souffrance

dans les yeux de tous

le doute prend des allures de saut du pont

votre amour n’existe pas

et pourtant votre acharnement à aimer

est ce qu’il y a de plus beau au monde

WC des sentiments

la crucifixion cloue

femme après femme

l’organe résiste

resplendissant et mordoré de balafres de vie

personne ne pourra te sauver

l’écriture suit le chemin le plus pauvre

poussière au talon

l’oracle est là

accès interdit au centre des choses

à ce qui est

il faut parfois tricher pour toucher dieu

j’ai senti l’appel

plus rien ne tient

vos sourires fades

même le rire des femmes jaunit à vue d’œil

les fatigués s’aiment comme ils peuvent

la journée fait le compte de ce qui mérite de survivre

plusieurs resteront enfermés dans la chambre du désir

et personne ne viendra

il en va ainsi

la vie se porte comme elle peut

dans le fragment de chaque œil

la solitude est ce qui reste de l’humanité

existe-t-il une autre façon d’unir l’éclat de l’étoile

à la goutte de rosée que tu portes


(pour Louise L., notre 'fan' adorée)
Pat et Coyote vers 5:11 a.m.

http://coyoteinquiet.blogspot.ca/




Coyote et Racoon

Je ne vous avais pas encore assez remercier, messieurs. 
Merci.



Patrick Brisebois a dit:

Merci à toi! Et dire que j"avais complètement oublié ce poème de Coyote et moi! Ah l"alcool!

xx

Les Restes a dit:


Tu fausses la statistique mon cher Patrick: quatre fois le même comment, j'ai beau ne pas en recevoir beaucoup, faudrait quand même pas exagérer... Ah l'alcool et la religion...et ma rose ?

;-) xx

et pis qu'esse tu fais sur un blogue ???


Patrick Brisebois a dit:

Ouin j'ai eu un prob avec Blogger... je faisais juste revenir sur ta page et hop mon commentaire se dédoublait et dédoublait...Tiens, voici une rose : Y

Je ne blogue plus, je fais juste parler de... bref, tu verras. Bonne nuit! xx

Les Restes a dit:

Sherri va mourir de son cancer lymphatique, Fat en est bouleversé, et moi, fatiguée, mais si comblée. Tous ces mots ont eu une raison, la mienne, la tienne, et celles de tous ceux et celles qui ont aimé PKD... Bonne nuit, cher I..sidore....et merci pour ta :Y



Vendredi, 12 janvier 2007
Athanor


L’Œuvre au ROUGE


Comme l’alchimiste, l’écrivain n’a pas à découvrir quelque chose de nouveau, mais à retrouver les secrets. Sa mémoire est restée ouverte en grand, même à ce qui lui demeurait obscur sur l’instant. J’aime à imaginer cela, que les mots sont comme la matière du Grand Œuvre chauffée dans l’athanor, qu’ils passent par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour devenir Pierre littéraire, d’un rouge aussi éclatant que celui de la Pierre philosophale.


athanor: le four de l'alchimiste



CE QUI EST HAUT EST COMME CE QUI EST BAS




Un peu d'air conditionné... pour la dump



Des milliers de mouches envahissent l'atmosphère dans un vrombissement infernal et incessant. Au sol, des milliers d'asticots, il est impossible de porter la moindre chose à sa bouche sans qu'une dizaine de mouches se posent dessus.

Paul-Antoine Pichard
Mines d'ordures



http://www.shootinggang.org/

Comme pour faire une autre sorte de suite à AIR CONDITIONNÉ, ce reportage photographique de Paul-Antoine Pichard, qui ce matin à de quoi faire réfléchir EN MASSE...



Vendredi, 12 janvier 2007
Le fragment 10


Apollonios de Tyane a dit, dans le corps des écrits à Hermès Trismégiste:" Ce qui est en haut est en bas. "En fait, il voulait nous dire que notre univers est un hologramme, mais le terme lui faisait défaut.


Philip K. Dick
Siva (p.368)



Étrange et belle coïncidence d'avoir remarqué hier que Marc Vilrouge en avait fait comme une sorte de blason...


14-XII-2006


Dans l’alchimie, la couleur rouge est le résultat du noir et du blanc, diamétralement opposés. L’œuvre au rouge (Rubedo) est le stade ultime de la transmutation de la matière originelle. Cette matière originelle, l’Azoth, passe de l’état de noirceur (Nigredo) à celui de l’argent, du blanc (Albedo). L’on passe de l’œuvre au noir à l’œuvre au blanc, avant d’aboutir, finalement, à l’œuvre au rouge, de laquelle naîtra la pierre philosophale. Il faut chercher dans le rôle de l’alchimie un processus de transformation à la fois de la matière et de la personne, une trajectoire qui deviendra l’équivalent de l’écriture et de la lecture. Auteur, lecteur et personnages se retrouveront à l’intérieur du processus alchimique, métaphore de l’écriture.

Marc Vilrouge


Le dokos...voile de l'illusion ou de la transparence: Où sont les roses ? Où est le lac ? Où est la femme svelte, souriante, séduisante qui manie le tuyau d'arrosage ?

Horselover Fat (?)




Le Chant du Cygne


" Ô jeunesse ! perdue ! " Ô amour ! disparu " " Ô beauté et amour, adieu ! adieu ! ".

Gustav Malher, premier mouvement



L'Univers entier est une maison hantée d'âmes sœurs, de femmes irréelles et de petits fragments d'amour perdu; un espace noir qui blanchira presque tous nos crimes, où l'on pourra y entendre à perpétuité le chant mort des cygnes et leurs neuvièmes symphonies.



Samedi, 13 janvier 2007
Trans-PORTs/AfterHours



être transporté par les ondes d'un sorte de ray-dio qu'on aurait jamais pu même imaginer ici dans le recoin d'une banlieue semi-enneigée...écrire un texte sur commande à la suite d'une demande extra-territoriale...avoir hâte d'aller rejoindre la sommité de ce groupe qui a élu domicile dans le bas d'une des pages oubliées de PKD...ne plus sentir aucune inhibition face aux mots qu'on avait déjà entendus ailleurs...retourner l'appel inter-urbain qui détenait les conversations à tenir...(et/ou à ne pas tenir)...avoir osé aimer dire quelque chose d'interdit.... l'avoir coupé de toute espèce d'envie d'aller rêver dans la réalité...BLOGUER dans l'espoir qu'un autre jour naisse d'entre les lueurs fluos des roses offertes...cacher sous le tapis des souffrances errantes la poussière accumulée des règnes abolis...relire toutes les bibles...revoir le Spectre... entrer dans le Spectaculaire...distinguer le bien des maux...puis assouvir le reste...

LLK




Dimanche, 14 janvier 2007
Le Rayon Rose des kamikazes



Le rayon rose est dirigé par le Maître Paul le Vénitien et l'Archange Camael. C'est celui de l'amour divin inconditionnel. Rayon des conciliateurs, des amoureux de la vie, des diplomates et médiateurs.



Le Rayon Rose


Le quartz rose, la rhodonite, la rhodochrosite, la tourmaline rose, la calcite rose, la kunzite et l’agate de Botswana sont les messagères de l’amour, de la tendresse et de l’amitié. Elles possèdent en outre un pouvoir curatif tout en douceur car elles permettent aux blocages physiques et psychiques de se fondre dans la détente et l’acceptation. Les cristaux de ce rayon facilitent le processus de l’intégration et jouent le rôle de lunettes filtrantes roses, permettant de gérer, sans se leurrer toutefois, les turbulences relationnelles et les rajuster dans une meilleure compréhension. Affirmation: avec le rose, je jouis d’être ce que je suis et m’ouvre à l’existence.


***


Bibi, presque arrivée à 50, et toujours...aussi délinquante...;-)

MAGIE ROSE


Dioxine de Carbone et SON Rayon Rose
Un opéra-cartoon de Luc Plamondon et Angelo Finaldi


extraits

délinquante

j'ai pas choisi d'êt' comm' je suis

délinquante

vous m'trouvez dérangeante

mais j'fais seulement c'qui m'tente

c'qui m'tente... [ ]

j'ai continué à vivre comme si j'avais 15 ans

toujours sur le qui-vive toujours le mors aux dents...


des fois j'r'prends l'épouvante

souvent ça m'rend violente

dans l'fond j'suis pas méchante

j'suis seulement délinquante...


Ma vie est une longue nuit d'hier à aujourd'hui

on dirait qu'elle est en état d'hypnose...

Peut-être qu'elle va entrer en osmose !

Est-ce un phénomène de métempsychose

ou bien simplement un cas de névrose?

Donnez-lui une dose d'électromagnétose

qu'elle avoue la cause du cancer rose...

Sinon qu'elle explose !


Dioxine pousse la note magique qui appelle le Rayon Rose.

Mais elle est la seule à le voir.[ ]

Comment faites-vous pour vous multiplier ?

C'EST C'QU'ON APPELLE LE DON D'UBIQUITÉ...

Êtes-vous sorcière ?

NON, VISIONNAIRE...


Ce soir-là j'étais en forme comm' jamais

j'avais comme une envie d'm'envoler

j'ai senti quelque chose qui m'arrivait

J'ai vu un rayon rose qui me touchait

et qui m'emportait


[ ]


J'étais là

c'était comm' s'il y'avait plus d'air

J'étais dans une autre atmosphère

il voulait m'enl'ver de la terre

je suppose! J'étais là j'étais là

il me couvrait de sa chaleur

je n'ai pas vu passer les heures

j'n'avais plus la notion du temps

j'étais là j'étais là

il n'y avait plus ni jour ni nuit

ça ressemblait à l'infini

je n's'rai plus jamais comme avant

j'étais là j'étais là


TOUT ÉTAIT ROSE


J'ai marché portée par la lumière

au-dessus des arbres et des rivières

quand je suis r'tombée les pieds sur terre

j'étais sur le toit de mon building

Enfermez-la !


Tous ceux qui sont dev'nus rose alors

quelque part au mêm' moment que moi

ils devraient penser à moi très fort

c'est c'qui arrive quand on pense à moi


[ ]


Moi j'essayais d'vivre ma vie

sans rien d'mander à personne

viens vite me sortir d'ici

si tu m'aimes, je te l'ordonne

Viens emmène-moi

là où tu voudras

mêm' si j'en meurs

mêm' si j'en meurs


Le Rayon rose vient toucher Dioxine à travers les barreaux...

(Dans la solitude de sa cellule, Dioxine, amoureuse du Rayon Rose,

se demande ce qu'elle est pour lui)



Il habite un autre monde

on se parle, on se touche avec des ondes

pour lui mes mots ne sont que des sons

j'sais pas comment lui dire je t'aime

besoin de sa chaleur

besoin de sa lumière

c'est plus fort que l'amour

que la vie que la mort

il n'est pas fait de chair et de sang

je n's'rais plus jamais la même...


femme, frau, woman

qu'est-ce que je suis pour lui?

femme, frau, woman

que vaut ma viecontre sa vie ?

femme, frau, womans



[ ]


moi j'étais blanche neige

et je suis devenue rose !

ceux qui sont restés beiges

sont heureux je suppose...

mais rien qu'à les voir

c'est évident qu'ils souffrent de sclérose

plus ils vieillissent et plus ils s'ankylosent

leur vie ressemble à un enterrement

moi j'ai toujours vu la vie comme un grand disneyland

mais j'me suis r'trouvée toute seule

dans un grand no man's land

j'ai toujours aimé les films

avec un happy end


[ ]


on vit comme on veut

on meurt comme on peut

sans jamais savoir

la fin de l'histoire


où vont nos amours

nos nuits et nos jours?

quelqu'un quelque part

trace la trajectoire...

aujourd'hui n'existe pas,

un jour n'est pas un jour

croyez-moi,

je ne suis pas au bout de mon parcours

j'aurai été l'agent secret

d'un empire électromagnétique

empire dont nous sommes les sujets

mais dont nous n'avons aucune notion physique


Tout n'est pas encore très clair.

Le temps était trop court

je n'ai plus qu'un seul recours,

qu'il vienne à mon secours

mon corps

retombera en poussière

mais ma vie ne finit pas sur terre

ma mort

ne sera qu'un éclair

j'entreprends un long voyage vers la lumière

Je vous aime et vous emporte avec moi pour toujours

ceux qui m'aiment et croient en moi attendront mon retour


[ ]


Je meurs sous vos yeux

c'est déjà bien mieux

que d'mourir un soir

toute seule dans le noir

Je meurs par amour

je meurs en plein jour

ce n'est pas un adieu

c'est un au revoir...


Dioxine de Carbone


(Au moment où on actionne le bouton fatidique, Le Rayon Rose vient chercher Dioxine, qui entreprend son voyage vers la lumière)







Mardi, 16 janvier 2007
Le Masque de l'Anonymat



Anonymat: Comme non-concept, le sujet de l'énonciation est l'équivalent du nom propre; mais ce n'est pas le nom propre de la personne: c'est le nom propre de personne---comme " Dieu " ou " Satan ". Plutôt qu'impersonnel, le sujet de l'énonciation est anonyme; son anonymat est sa subjectivité. Et il a toutes sortes de pseudonymes et de surnoms, dont l'auteur n'est pas. Peut-être qu'il est le nom propre même de l'anonymat, dans l'anonymat même du nom propre, d'un nom propre qui ne peut s'énoncer, qui s'annonce dans les pronoms et qui " s'avance masqué ". [Descartes] comme un fantôme ou un spectre, le spectre natal et agonal du né-mort, de la finitude radicale. Pré ou pro-individu, le sujet de l'énonciation n'est pas le sujet de la personne ou la personne du sujet: il n'est le sujet de personne.


Ce n'est plus la faute du Temps,
mais de celle de ses ouragans.


Je ne viendrai à toi que pour vraiment m'appartenir, mais en attendant ton acquittement hâtif, rester ici encore quelques jours, le temps de me retrouver dans tout ce beau fatras, désordre littéraire. Mon armoire à épices: le réceptacle de mes plus beaux voyages...culinaires. Le goût d'un homme, c'est un peu comme celui de la viande, ça dépend toujours un peu de la manière dont on le saisit. Lorsqu'on ne le mange pas " à temps ", un homme peut devenir semblable à ce vieux " demi- chou " qu'on avait oublié dans le fin fond du frigide air: il se met soudainement à noircir...à rapetisser, puis à périr...


Dédé: le décédé déçu, l'amireux de la (f)utilité de sa mort.


léo et les bas de l'anonymat


***


le neurone ectopique a dit:

Je suis tellement anonyme que je ne sais même pas qui je suis.

le cerveau gélatineux


elquidam a dit:

Cher cerveau gélatineux,

Vous êtes tout de même ce qu'il y a de mieux ces jours-ci, sur votre blogue, en tout cas ;-). J'aime bien le discours, et la méthode de cette neurone dite ectopique, celle qui se compose de dendrites et d'axone. Et ce n'est pas de la flatterie, croyez-moi, seulement de l'admiration...anonyme. Mais jusqu'où serions-nous prêts à aller pour préserver à tout prix cet anonymat de quidam ? Un jour ou l'autre, on finit toujours par se faire démasquer, et que ce soit par les autres ou nous-mêmes, la surprise peut-être parfois agréable, même si banale...


ARTAUD, LOGIQUE DE L'EXPÉRIENCE


"J'ai une qualité de la souffrance nerveuse que le plus grand acteur du monde ne peut vivre au cinéma s'il ne l'a un jour réalisée. Et je l'ai réalisée."

"Toute écriture est de la cochonnerie", d'ailleurs, on dira ce que l'on voudra mais la parole gêne l'expression, et ce qui est dit n'est pas vécu."

"L'esprit livré à lui-même et aux images (...) est tout prêt à retrouver ses fonctions premières, ses antennes tournées vers l'invisible, à recommencer une résurrection de la mort."

"C'est ainsi qu'il faut accepter ces dessins dans la barbarie et le désordre de leur graphisme."









ARTAUD EMBRASSAIT TOUT.



Le Chant du Cygne II


Talmi m'a fait comprendre le Mouvement, le dernier, celui qui ne bouge pas, celui qui se prend par en dedans...On n'osait même plus se regarder, ni tousser, Coyote, on pensait qu'on était rendus de l'aut' bord...Il m'a reviré les sens tout à l'envers...Ses musiciens se sont vidés pour lui; j'ai pu parler à l'une des belles jeunes violonistes après le concert, (une que t'avais sans doute repéré la dernière fois) elle avait l'air tout simplement osmosée de ce qui venait de se re: re: re: produire sur scène...


La finale du dernier mouvement de cette neuvième de Malher, celui que je préfère entre tous de ce nouveau Chant du Cygne; neuvième infiniment inclassable quant à moi, néophyte, qui s'est terminée dans la quasi grande noirceur, les lustres sonores de cette symphonie s'éteignant un à un, la musique devint presque silence. On entendit nos cœurs battre pendant ses dernières mesures, les notes étaient sublimes, et le Chef tout autant...

May, celle qui te remplaçait ce soir, n'a pu être à ta place, puisque dès le prélude (qui se donnait sur scène ce soir étant donné que la salle était pratiquement pleine) fût aussitôt prise d'un malaise, (du à une maladie qui souvent l'indispose lorsqu'elle angoisse dans le milieu d'une salle). Elle a donc été contrainte de s'asseoir tout au bout de la rangée O, à droite (deux rangées plus hautes que la nôtre)...Alors, c'est un peu comme si t'avais été là quand même, à côté de la Louve hurlante...toi, fantôme au cœur brisé, désolé, et attristé...;-) Madame Bilodeau, notre aimable " jeune " voisine de 87 ans, était toute inquiète de ne pas nous voir à l'heure, May et moi sommes en effet arrivées presque en retard, il était réellement moins une au cadran; j'avais encore TROP parlé avec les jeunes, et moins jeunes libraires, Tuan, sur rue Saint-Jean, et Denis Néron, sur René-Lévesque...À cause de deux P.K. Dick, dont Ubik, et un Louise de Vilmorin...deux beaux spécimens...

Bon, il me reste que deux minutes avant mon cinquantième mouvement...Je peux te dire que c'était une très belle soirée, le temps était doux à Québec, les lumières du carnaval scintillaient un peu partout. Au quatrième sur Turnbull, vue de chez May, la Ville, comme un bijou éclatant et exclusif, pour moi seule ce soir...et pour tous ceux qui peuvent encore l'imaginer...La Ville fille que j'aime tant, avec le temps qu'il faisait dedans, et les gens qui l'habitent, et la déshabitent...de temps en temps...


Morphée dans sa Brume, que je vaporise et hume; il était plusse que temps de l'entendre ce parfum...


P.S.: Et les sushis-maki-sashimis du MÉTROPOLITAIN (sur Cartier) étaient...divins...



Anonymous adit:

Good !

Anonymus a dit:

Facile à reconnaître...anonymus.


 
LE TEMPS


LE TEMPS N'EST PAS QUELQUE CHOSE QUE L'ON A,
LE TEMPS EST QUELQUE CHOSE QUE L'ON PREND...


Affiché sur un mur d'école d'ex-drop-out.



Jeudi, 18 janvier 2007
Papillo glaucus





MÂLE



Un 19 janvier, comme Edgar Allan Poe, je suis née. Un 19 janvier, dans le sang chaud de la Beauté nue de ma mère. Un 19 janvier, celui de 1957, mais c'était presque le Vingt. Un autre de plus.


Tiger swallow tail butterfly Papillo glaucus, j'en ai attrapé un aujourd'hui...dans une papeterie; il était à l'intérieur d'une enveloppe de cellophane. C'est Paper house cutouts qui les fabriquent. Ils sont tout simplement magnifiques, on dirait des vrais....C'est probablement là un cygne, un autre...Apparemment qu'il est moins cinq sur le Cadran Atomique.



FEMELLE


***

Simon a dit:

(Journée occupée pour moi, ce qui fait que je ne te laisse que quelques mots tardifs... mais sincères.) Je te souhaite un très bon anniversaire. Il ne faut pas se dire que l'on vieillit; il faut tout simplement être content d'être en vie. Mes amitiés.

Louise 

Merci Simon. J'ai reçu Mal de Terre d'Hubert Reeves d'Alain en cadeau d'anniversaire, elle est encore en vie, elle aussi...pour le moment...Il est déjà moins cinq, faudra se grouiller. Merci d'être là.



Les mots mourants

Parce que les mots meurent, et que les lettres se perdent ou restent six semaines en route dans ce pays...15 avril

J’étais dans une affreuse inquiétude, mon cher ange. Je n’ai reçu aucune lettre d’Antonio.

J’avais été à Vicence exprès pour savoir comment tu aurais passé cette première nuit. J’avais appris seulement que tu avais traversé la ville dans la matinée. J’avais donc pour toutes nouvelles de toi, les deux lignes que tu m’a écrites de Padoue, et je ne savais que penser. Pagello me disait que certainement au cas où tu serais malade, Antonio nous écrirait, mais je sais que les
lettres se perdent ou restent six semaines en route dans ce pays-ci. J’étais au désespoir. Enfin j’ai reçu ta lettre de Genève. Oh que je t’en remercie mon enfant ! Qu’elle est bonne et qu’elle m’a fait de bien ! Est-ce bien vrai que tu n’es pas malade, que tu es fort, que tu ne souffres pas ? Je crains toujours que par affection, tu ne m’exagères cette bonne santé. Oh que Dieu te la donne et te la conserve, mon cher petit ! Cela est aussi nécessaire à ma vie, désormais, que ton amitié. Sans l’une ou sans l’autre, je ne puis pas espérer un seul beau jour pour moi. Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d’avoir perdu ton cœur. Que j’aie été ta maîtresse ou ta mère, peu importe. Que je t’aie inspiré de l’amour ou de l’amitié, que j’aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l’état de mon âme à présent. Je sais que je t’aime, et c’est tout.Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t’entourer de distractions et de plaisirs, voilà le besoin et le regret que je sens depuis que je t’ai perdu. Pourquoi cette tâche si douce et que j’aurais remplie avec tant de joie, est-elle devenue peu à peu si amère et puis tout à coup impossible ? Quelle fatalité a changé en poison, les remèdes que je t’offrais ? Pourquoi, moi qui aurais donné tout mon sang pour te donner une nuit de repos et de calme, suis-je devenue pour toi, un tourment, un fléau, un spectre ? Quand ces affreux souvenirs m’assiègent (et à quelle heure me laissent-ils en paix ! ) je deviens presque folle. Je couvre mon oreiller de larmes. J’entends ta voix m’appeler dans le silence de la nuit. Qu’est-ce qui m’appellera à présent ? Qui est-ce qui aura besoin de mes veilles ? A quoi emploierai-je la force que j’ai amassée pour toi, et qui maintenant se tourne contre moi-même ? Oh mon enfant, mon enfant ! Que j’aie besoin de ta tendresse et de ton pardon ! Ne me parle pas du mien, ne me dis jamais que tu as eu des torts envers moi. Qu’en sais-je ? Je ne me souviens plus de rien, sinon que nous aurons été bien malheureux et que nous nous sommes quittés. Mais, je sais, je sens que nous nous aimerions toute la vie avec le cœur [...]


Extrait d’une lettre de George Sand (18_4-1876), romancière française, à Alfred de Musset.


CESSER, C'EST SE SÉPARER, ALORS CESSONS CET ASSEZ. 
CLOÎTRONS LES CLOISONS, CLOSONS LES FAUX-JETONS...
ASSEZ C'EST ASSEZ, JURÉ-CRACHÉ. 
FERMONS LES PRO-CESSIONS



les épreuves hypothétiques de la nébuleuse névrotique
 

le neurone ectopique a dit:

J'aime bien quand les vents galactiques viennent décoiffer nos petites cellules grises. Il sera bien le temps de cesser quand nos cellules se seront tues.


l'électricité dans l'air



Lundi, 22 janvier 2007
Le bon grain et l'ivraie


Le mois de janvier est, entre autres choses, le mois des prévisions et des prédictions. Dans le domaine des médias et des nouvelles technologies, il s'agit d'une sorte de sport extrême, compte tenu de la rapidité des bouleversements technologiques. Ainsi, la firme américaine Gartner Research prévoit qu'en 2007 le nombre de blogues plafonnera, que l'effet de surprise sera passé, et que seuls les blogues véritablement sérieux survivront. Voilà une prédiction intéressante, alors que pendant toute l'année 2006 les blogues se sont multipliés de façon exponentielle, menaçant de nous noyer sous un déluge d'opinions non sollicitées et de commentaires vaseux.


pcauchon@ledevoir.com
Lundi, le 22 janvier 2007



***


...sous un déluge d'opinions non sollicitées (ou non solidifiées) et de commentaires vaseux (ou nébuleux )...Le blogue: pour être là quand on voudrait être ailleurs qu'ici...pour parler de soi à d'autres, et des autres que soi...ou simplement pour écrire quelque chose. N'empêche que ce moyen de communication sert parfois à y faire de drôles de belles rencontres, mais il faut cependant au préalable avoir appris à séparer le bon grain de l'ivraie...L'ivraie, my grrrr...ass...!


***


le neurone ectopique a dit:

Je me console en me disant qu'un de mes blogues devrait survivre. Celui qui mourra, peut-être, ne sera pas une grande perte pour l'humanité et ce ne sont pas les occasions de délirer qui manquent dans ma vie.

la moitié d'un blogueur
 
 
Le Reste a dit:

Vous avez absolument raison, moitié de blogueur, ça console de voir disparaître un blogue (de temps en temps), et le mien présentement, le seul que j'ai, est en pleine dissolution. Quand le Temps est mauvais, je ferme mes fenêtres, je tire sur la Toile, et j'ouvre ailleurs...L'orage cessera bien. À un de ces beaux jours...



LYPSYNCH au FTA

(du 23 mai au 7 juin 2007)


Lepage rides again !




Jeudi, 25 janvier 2007
Halo 21/Nighthawk



x.......O.......x
A........................................................B


every day will be exactly the same
I believe I can see the future
cause I repeat the same routine
I think I used to have a purpose
but then again
that might have been a dream
I think I used
to have a voice
Now I never make a sound
I just what i've been told
I really don't want them to come around
Oh no
I can feel their eyes are watching
in case I lose myself again
sometimes I think I'm happy here
Sometimes, yet, I still pretend
I can't remember how this got started
but I can tell you exactly how it will end
I'm writing on a little piece of paper  
I'm hoping someday you might find

Well I'll hide it behind something
they won't look behind
I'm still inside here
a little bit comes bleeding through
I wish this could have been any other way
but I just don't know,
I don't know what else I can do
Every day is exactly the same
Every day is exactly the same
There is no love here and there is no pain
Every day is exactly the same


Trent Reznor Nine Inch Nails


"The nucleus around
which the artist's intellect
builds his work is himself...
this changes little
from birth to death.
The only real influence
I've ever had was myself."

Edward Hopper 


***

le neurone ectopique a dit:

Tu as passé au feu ? à l'eau ? chez le coiffeur ? Tu as perdu la mémoire ? ton temps ? ton alliance ? Tu recommences à neuf ? à huit ? à zéro ?


le registre interrogateur

 
Les Restes a dit:


Pas au feu ni à l'eau--au froid -26 (le coiffeur, c'était la semaine passée). Mon temps ? perdu ? Peut-être; Mon alliance ? Y'a longtemps que je la sup-porte plus. Ma mémoire, elle, je l’apostrophe à ce qui me reste d'elle... Mais je ne recommence jamais, je poursuis.


Cruelles incognita a dit:

"je blog donc je suis" la blogsophère, monstre imaginaire. Pour sur-ivre quoi. Pour suivre quoi ? Moi qui aimais ces mots montagnes. Je re-coupe le ; Tentant You Zen X0X. Mots cruelles sous la porte ouverte...

Célestine a dit: 

FORÊT BLOGOSPHÈRE monstre imaginaire animal de foire diarrhée moire B6Ê6T6E noire 101000011110010010 en forme de poires carrés d'épaules mots morts gnioles 1000 jeux de rôles portes sans mémoire âmes closes à VOIR rien d'autre à faire que de les recevoir.

Pour la Cruelle




Vendredi, 26 janvier 2007
cue

...............
 
.....;.....
:::
.
.
.
....a false city is burning....
....dirty words are deads....
(in their smallness)



Samedi, 27 janvier 2007
eddy's life



LE TOURBILLON DE LA VIE


Paroles: G. Bassiak

Musique: Georges Delerue

(1962)


Interprète: Jeanne Moreau

B.O. du film " Jules et Jim "



ELLE AVAIT DES BAGUES À CHAQUE DOIGT,
DES TAS DE BRACELETS AUTOUR DES POIGNETS,
ET PUIS ELLE CHANTAIT AVEC UNE VOIX
QUI, SITÔT, M'ENJÔLA.
ELLE AVAIT DES YEUX, DES YEUX D'OPALE,
QUI ME FASCINAIENT, QUI ME FASCINAIENT.
Y'AVAIT L'OVALE DE SON VISAGE PÂLE
DE FEMME FATALE QUI M'FUT FATALE {2x}

ON S'EST CONNUS, ON S'EST RECONNUS,
ON S'EST PERDUS DE VUE, ON S'EST R'PERDUS D'VUE
ON S'EST RETROUVÉS, ON S'EST RÉCHAUFFÉS,
PUIS ON S'EST SÉPARÉS.
CHACUN POUR SOI EST REPARTI
DANS L'TOURBILLON DE LA VIE
JE L'AI REVUE UN SOIR, HÀIE, HÀIE, HÀIE
ÇA FAIT DÉJÀ UN FAMEUX BAIL {2x}

AU SON DES BANJOS JE L'AI RECONNUE.
CE CURIEUX SOURIRE QUI M'AVAIT TANT PLU.
SA VOIX SI FATALE, SON BEAU VISAGE PÂLE
M'ÉMURENT PLUS QUE JAMAIS.
JE ME SUIS SOÛLÉ EN L'ÉCOUTANT.
L'ALCOOL FAIT OUBLIER LE TEMPS.
JE ME SUIS RÉVEILLÉ EN SENTANT
DES BAISERS SUR MON FRONT BRÛLANT { 2x}

ON S'EST CONNUS, ON S'EST RECONNUS.
ON S'EST PERDUS DE VUE, ON S'EST R'PERDUS D'VUE
ON S'EST RETROUVÉS, ON S'EST SÉPARÉS.
DANS LE TOURBILLON DE LA VIE.
ON A CONTINUÉ À TOURNER
TOUS LES DEUX ENLACÉS
TOUS LES DEUX ENLACÉS
PUIS ON S'EST RÉCHAUFFÉS.
CHACUN POUR SOI EST REPARTI.
DANS L'TOURBILLON DE LA VIE.
JE L'AI REVUE UN SOIR AH LA LA
ELLE EST RETOMBÉE DANS MES BRAS.
QUAND ON S'EST CONNUS,
QUAND ON S'EST RECONNUS,
POURQUOI SE PERDRE DE VUE,
SE REPERDRE DE VUE ?
QUAND ON S'EST RETROUVÉS,
QUAND ON S'EST RÉCHAUFFÉS,
POURQUOI SE SÉPARER ?
ALORS TOUS DEUX ON EST REPARTIS
DANS LE TOURBILLON DE LA VIE
ON A CONTINUÉ À TOURNER TOUS LES DEUX ENLACÉS
TOUS LES DEUX ENLACÉS.




***


FIN des PAPER'S SHOP
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